Mai/200
Le temple de Banteay Srei, « la citadelle des femmes », pour mettre fin à notre périple!
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 47e et dernier d’une longue série de reportages relatifs à notre périple au Vietnam et au Cambodge, un voyage réalisé en novembre 2019
Siem Reap, Cambodge, samedi 23 novembre 2019 — C’est le début d’une longue, d’une très longue journée! Dans les faits, elle va s’étirer sur plus de 46 heures!
En effet, de la sortie du lit ce matin à 6 heures jusqu’à notre arrivée à Mirabel dimanche, la petite aiguille de l’horloge aura pratiquement fait quatre fois le tour du cadran!
Pour cette dernière journée de visites au Cambodge, nous découvrons un autre temple, tout petit celui-là, mais où les pierres affichent des motifs gracieux et un travail de sculpture très fin.
Le temple Banteay Srei, surnommé « la citadelle des femmes », a été construit au Xe siècle dans du grès rose sous le règne de Jayavarman V.
Il fut découvert et dégagé tardivement, soit à compter de 1924, par les archéologues français qui mirent en valeur l’exceptionnel état de conservation des sculptures et des décorations des lieux.
Finalement, nous terminerons nos visites par deux séances de magasinage, coup sur coup… comme s’il n’y en avait pas eu suffisamment depuis notre arrivée en Asie du Sud Ouest il y a 22 jours!
Photo ci-dessus : Les travaux de reconstitution ont donné des résultats impressionnants.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
À 5 h 45, alors que le soleil brille déjà de tous ses feux, notre réveille-matin fait entendre sa sonnerie pour la dernière fois du périple.
Nous sortons et nous nous rendons au restaurant de notre hôtel à Siem Reap, le Angkor Palace Resort. Il fait déjà très chaud. Les météorologues locaux prévoient d’ailleurs que le mercure atteindra les 38 degrés Celsius en après-midi.
Nous prenons un excellent petit-déjeuner en compagnie de nos amis Gisèle et Gérard.
Puis, à 7 h 50, nous rejoignons le groupe à la réception de l’hôtel et nous grimpons dans l’autocar vingt minutes plus tard. Nous ne sommes que 19 voyageurs ce matin. Certains sont malades, d’autres souhaitent profiter des superbes installations de l’hôtel, dont la magnifique piscine, et ainsi se reposer avant le très long trajet qui nous attend à compter de ce soir.
Dès que notre chauffeur met son véhicule en marche, notre guide pour le site d’Angkor, le Cambodgien Sowanarak, nous informe que nous roulerons durant une heure avant d’arriver au temple de Banteay Srei, lui que l’on surnomme « la citadelle des femmes ».
À la sortie de la ville de Siem Reap, le chauffeur engage son véhicule sur une route de campagne cahoteuse. Il y a des rizières des deux côtés… à perte de vue.
D’importants travaux de voirie sont en cours sur la rue que nous empruntons. Pour l’heure, la route est en terre rouge!
Les feuilles des arbres, les véhicules automobiles stationnés, les toits des maisons, dont les portes sont presque toutes ouvertes, sont recouverts d’une épaisse couche de poussières rouges…
Ça nous semble bien propice aux maladies respiratoires.
Au moyen de grosses charrues, des ouvriers sont à étendre de la terre mélangée à de la roche avant d’asphalter la rue… probablement.
Finalement, après avoir roulé une dizaine de minutes dans cet immense nuage de poussière, nous arrivons sur une rue asphaltée et nous continuons notre trajet.
Il est 9 h 15 lorsque nous descendons de l’autocar. Contrairement aux jours précédents, il n’y a pas de minibus à prendre ce matin, nous poursuivons notre route en marchant.
Dans les champs nous entourant, nous apercevons des buffles et dans les prés de gigantesques fleurs de lotus.
Photo ci-dessus : Un des buffles que nous avons aperçus.
Nous arrivons en vue de la porte d’entrée du site.
Photo ci-dessus : Le mur d’entrée qui se dresse devant nous est d’environ 20 mètres de large.
« Banteay Srey, mentionne notre guide, est un temple hindouiste dédié à la divinité Shiva. L’excellente conservation des lieux fait dire à bien des gens que ce site est le joyau de la couronne de la culture khmère. »
« Il est d’ailleurs inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. »
« Lorsqu’ils sont arrivés ici et qu’ils ont constaté la finesse des décorations des sculptures et le visage de la déesse d’apsara, semblable aux visages des Cambodgiennes, les villageois ont commencé à nommer l’endroit « la citadelle des femmes ».
Photo ci-dessus : Le travail délicat du fronton de la porte d’entrée est impressionnant.
« Le temple Banteay Srey fut construit au Xe siècle sous le règne de Jayavarman V. »
« À l’arrivée des archéologues français, en 1924, le temple fut rapidement dégagé. Dirigée par Henri Marchal, l’équipe de restaurateurs a entrepris, à compter de 1931, la reconstruction du temple selon la méthode d’anastylose. Ce fut le premier temple restauré selon cette méthode. »
« L’anastylose est une technique de reconstruction d’un monument en ruines, mentionne l’encyclopédie libre Wikipédia, réalisée grâce à l’étude méthodique de l’ajustement des différents éléments qui composent son architecture.
La reconstruction est faite en utilisant les fragments trouvés sur place avec des matériaux modernes, de couleur et de qualités différentes, de sorte que l’on puisse distinguer à l’œil nu l’ancien du moderne et préserver les pierres antiques de l’altération (par exemple en utilisant des matériaux légers).
Cette technique doit être appliquée avec précautions parce qu’elle s’appuie sur des hypothèses. L’anastylose obéit au principe de réversibilité, c’est-à-dire qu’on peut démonter la reconstitution en cas d’erreur. »
Nous avons également lu sur Internet que le temple a été l’objet d’une importante restauration entre 2010 et 2016 par l’équipe de l’Université de Genève et de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Ce projet visait principalement à réparer les dégâts laissés par le ruissellement, le pillage et le vandalisme!
« Le temple affiche trois tours, lance Sowanarak… une est dédiée à Shiva, les deux autres à d’autres dieux. »
« C’est le seul temple au pays bâti en grès rose. Il est réputé pour la couleur de la pierre et la finesse du travail des artistes qui ont réalisé ses sculptures. »
Nous passons la porte d’entrée qui est joliment sculptée. Son fronton représente le dieu Indra assis sur un éléphant à trois têtes… dans un décor où est présent le serpent mythique Nāga!
Photo ci-dessus : Nous arrivons sur une allée. « À gauche, il y a la salle de Shiva, à droite la salle Vishnou », souligne notre guide.
Il nous indique également que des statues du temple ont été volées par André Malraux…
Nous avons retrouvé sur internet, un récit de ce vol rédigé et publié sur la grande toile par Sacha Dray, en octobre 2013. L’histoire est plus complète et magnifiquement racontée. La voici :
« Marseille, un vendredi d’octobre 1923. Malraux, encore jeune écrivain en devenir, embarque à bord de l’Angkor pour un voyage de quatre semaines vers le Cambodge. Ce jour-là, pas de voyage existentiel en quête de liberté. Malraux n’a qu’un seul but : piller les statues d’un temple khmer pour effacer ses problèmes d’argent. Malheureusement pour lui, l’expédition tourne mal. Il termine arrêté et jeté en prison.
On connaît André Malraux, homme enflammé à la voix chevrotante, le fiévreux aventurier porté par la mystique de l’identité. Mais à cette époque, Malraux n’en est encore qu’à ses débuts, il est un jeune écrivain de Bondy sans ressources qui cherche la notoriété.
Mythomane acharné, il s’invente un passé glorieux et se prétend prince d’un pays lointain, de quoi séduire la belle et aventureuse Clara Goldschmidt, de trois ans son aînée. Fille d’une riche famille allemande, elle renie son milieu et ses parents pour Malraux avec qui elle s’enfuit en Italie, et qu’elle épouse l’année même. Ils parcourent ainsi ensemble la vie culturelle parisienne, avec tumulte et ferveur.
Mais en 1921, le drame arrive : Malraux, qui n’a jamais été un grand homme de débrouille, perd son argent placé dans des actions mexicaines. À Clara lui demandant ce qu’il compte faire, il répond : “Vous ne pensez quand même pas que je vais travailler?”…
Malraux a une idée : grand amateur du musée Guimet, il a appris l’existence d’un temple cambodgien à demi-oublié, à Banteay Srei, la citadelle de la beauté en khmer. En vendant quelques statues, cela leur permettrait de vivre deux à trois ans… Malraux contacte quelques amateurs d’art américains et obtient une autorisation de recherche du gouvernement français : l’expédition est lancée !
C’est de cette expérience que Malraux puise l’essence de son premier grand roman, La Voie royale. Le livre raconte le voyage de Claude Vannec, jeune archéologue intelligent et ambitieux, avec Perken, aventurier expérimenté qu’il convainc de l’accompagner au Cambodge pour réaliser le pillage de temples khmers.
Ressemblance à s’y méprendre avec la propre histoire de Malraux… mais l’exaltation l’emporte souvent sur la réalité, et certains “détails” embarrassants sont transformés en aventures quasi mystiques.
Arrivés à Angkor, à 20 km de Banteay Srei, Clara et André Malraux rencontrent l’École française d’Extrême-Orient et rassemblent une équipe pour leur expédition. Certains connaissent le chemin de la fameuse voie royale qui mène à Banteay Srei, mais il n’est guère employé, une chance pour Malraux. Le trajet en forêt dure deux jours et demi, à dos de cheval, voyage tranquille et sans véritable difficulté à en croire les mémoires de Clara, Nos vingt ans.
Parvenus jusqu’à Banteay Srei, Clara et André sont éblouis par ce temple enfoui dans les broussailles, “suffoqués par la grâce de sa dignité” : “Au fond, écroulé en partie, mais dressant néanmoins sur les deux côtés des murailles encore affirmées, ce temple rose, orné, paré, Trianon de la forêt sur lequel les taches de mousse semblaient une décoration”. “Nous avions touché ce qui nous appartenait”.
Il songe avant tout à détacher les sculptures du temple, sciant péniblement la pierre heureusement peu solide afin d’entasser sur des chars à bœufs une tonne de pierres sculptées et quatre grands morceaux de bas-reliefs.
Mais une fois retournés à Angkor, surprise : ils ont été dénoncés, et la police en les fouillant découvre les sculptures volées. D’abord assignés à résidence, Malraux et son équipe sont enfermés puis condamnés à 3 ans de prison ferme.
Ce n’est que grâce à l’activisme de Clara, ayant pu retourner librement en France (au motif qu’en présence de leur mari, les femmes ne sont pas responsables de leurs actes !), que Malraux n’est finalement condamné qu’à un an de prison avec sursis. Il peut retourner en France sans encombre, paré d’une réputation désormais installée. Sa renommée est lancée. »
Et nous pourrions compléter en mentionnant que le 1er juin 1958, Charles de Gaulle, président de la République française, nomme Malraux ministre délégué à la présidence du Conseil et le charge de l’Information. En juillet 1958, Malraux devient ministre de l’expansion et du rayonnement de la Culture française!
Nous poursuivons notre promenade sur le site…
Photo ci-dessus : Nous traversons une autre porte
Photo ci-dessus : Le site est entouré d’une végétation dense.
Photo ci-dessus : Le ciel est magnifique!
On a beau nous dire et redire que le temple est en « grès rose », nous ne voyons pas vraiment la couleur rose. Tout est plutôt orangé!
Photo ci-dessus : Un peu partout il y a de très hauts gommiers..
Notre guide nous mène près d’un tronc de gommier où il y a un trou…
Photo ci-dessus : « Quand on met le feu dans le tronc, on récupère la gomme », précise notre guide. « Cette technique est toutefois interdite aujourd’hui. »
« La résine du gommier était utilisée comme calfeutrage ou comme colmatage, notamment pour les bateaux. »
Photos ci-dessus : Face à nous, se dresse la muraille du temple.
Nous entrons!
Photo ci-dessus : Le fronton de la porte affiche un travail incroyable.
Photos ci-dessus : Un superbe édifice gardé par des statues aux têtes de singe et au corps d’humain.
Photos ci-dessus : Deux autres très beaux édifices… un peu plus roses.
« C’est ici qu’a eu lieu le vol de Malraux… », lance notre guide.
Photos ci-dessus : Les travaux de reconstitution ont donné des résultats impressionnants. « Lors de ces travaux effectués dans les années 1930, on a utilisé du béton armé afin que tout tienne debout! »
Photo ci-dessus : Tout n’a pas été reconstitué.
Photo ci-dessus : Une autre porte magnifiquement travaillée.
Sowanarak raconte l’histoire de personnages représentés sur plusieurs sculptures… Ils sont souvent les héros de scènes de bataille.
Photo ci-dessus : Un édifice avec une porte plutôt basse.
Photo ci-dessus : Un bel exemple d’anastylose… où les fragments trouvés sur place sont agencés avec des matériaux modernes, de couleur et de qualités différentes.
Photo ci-dessus : Un autre très haut « gommier ». « Il serait haut de 30 mètres », affirme notre guide.
Après avoir traversé un petit pont en bois, nous arrivons sur une grande place où un groupe de musiciens traditionnels khmers est à l’œuvre.
Photo ci-dessus : Les musiciens sont des victimes de mines antipersonnel. Le groupe vend un CD au profit d’une association de victimes.
Photo ci-dessus : Nous poursuivons… Dans les rizières tout autour du site, il y a des paysans en train de travailler.
Photo ci-dessus : Nous passons devant un anacardier, l’arbre de la noix de cajou. « Ici, les récoltes de riz se font en février et mars », nous mentionne notre guide.
Nous terminons notre visite du temple en entrant au centre d’interprétation.
Photos ci-dessus : Il y a des photos prises lors de la redécouverte des lieux en 1924… et d’autres lors de la réalisation des travaux de restauration de 1931 à 1936.
Photos ci-dessus : Et des photos d’œuvres d’art qui ont été transférées au Musée national du Cambodge à Phnom Penh.
Nous remontons dans le car à 10 h 35 et partons cinq minutes plus tard.
Le chauffeur prend un autre chemin… pour éviter les travaux, mais il n’évitera pas la congestion!
Les Artisans d’Angkor et la boutique des Senteurs
Nous filons lentement, très lentement en fait vers la « Boutique des artisans d’Angkor ».
Notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Krystyna Wozniak nous avise que nous sommes limités dans le temps pour les deux prochaines visites. « Ainsi, dit-elle, il ne faudra rester qu’entre 20 et 30 minutes à la boutique des artisans, et ce, afin d’avoir encore un peu de temps pour la “Boutique des senteurs”. »
Nous arrivons finalement à 11 h 50.
L’endroit se nomme « Artisans Angkor Cambodian Fine Arts and Crafts ».
Nous avons lu sur Internet que le magasin est approvisionné par « Les Artisans Angkor, un organisme qui a été créé en 1999 pour aider les jeunes à trouver du travail dans leur village d’origine, leur permettant de pratiquer leur artisanat tout en leur donnant une vocation. »
« Il a été créé dans le cadre d’un projet de trois ans pour intégrer de jeunes artisans formés par les Chantiers-Ecoles de Formation professionnelle — dont l’objectif est de faire revivre les savoir-faire artisanaux traditionnels (sculpture sur pierre, sculpture sur bois, laquage, dorure et transformation de la soie). »
Photo ci-dessus : Les Artisans d’Angkor, une très belle boutique.
C’est une très belle boutique… Céline achète un foulard, cette fois-ci en vraie soie.
Nous remontons dans l’autocar et nous devons attendre quelques acheteurs… Finalement à 12 h 30, après 40 minutes de magasinage, nous reprenons la route.
C’est très long pour sortir du secteur qui est complètement congestionné.
La rue est à peine assez large pour laisser passer notre car, mais il y a des véhicules stationnés. C’est compliqué.
Le plus surprenant est de constater que personne ne klaxonne ni ne s’impatiente.
Nous redescendons finalement à 12 h 45 pour un autre boutique, celle-ci nommée « Les senteurs d’Angkor ».
Photo ci-dessus : Aux Senteurs d’Angkor, nous achetons du poivre de Kampot dans un bel emballage ainsi que des savons.
Nous repartons à 13 h 15… et faisons route en direction de l’hôtel pour le dîner. Nous y arrivons 15 minutes plus tard.
Krystyna tente par tous les moyens, sans trop trop de succès, de faire accélérer le service, car le rendez-vous du groupe pour la séance de massage de pieds est prévu pour 14 heures dans un lieu situé à 10 minutes d’autocar de l’hôtel!
Disons que nous, Céline et moi, tout comme Gisèle et Gérard d’ailleurs, ne sommes pas vraiment pressés. Nous avons décidé hier que nous ne participions pas à cette dernière activité, et ce, pour relaxer un peu avant le long trajet de retour et pour prendre notre temps pour boucler nos valises.
Nous avons droit à un excellent dîner.
Avant de retourner à la chambre, nous nous arrêtons à la boutique de l’hôtel pour acheter quatre chandails cambodgiens pour nos petits enfants (80 $ É.-U.)
Finalement, à 17 heures, nous sommes prêts… sans avoir couru.
Nos valises sont ramassées à 17 h 30.
Alors que nous nous apprêtons à quitter notre chambre, nous entendons un bruit d’enfer et voyons des employés de l’hôtel qui sont à asperger l’air et les bâtiments d’un insecticide… ce qui crée un immense nuage de fumée qui s’infiltre dans la chambre.
Pourtant, des touristes sont en train de se baigner. Nous les voyons sortir précipitamment de la piscine.
C’est complètement fou!
Nous partons pour la réception et rejoignons le groupe dans le restaurant de l’hôtel où les portes sont plus hermétiques.
Début d’une longue route
Nous montons dans l’autocar à 18 heures et arrivons à l’aéroport 20 minutes plus tard.
Les formalités d’embarquement sont longues, et ce, même si nous sommes dans les premiers de la file.
Notre premier vol nous mènera de Siem Reap à Bangkok en Thaïlande. Un vol sur les ailes de Bangkok Airways qui ne devrait être qu'un saut de puce d'une heure 20 minutes.
Les contrôles de sécurité sont rapides et nous nous retrouvons à la barrière d’embarquement. Assez curieusement, certains, dont nous, avons nos cartes d’embarquement pour le prochain vol. D’autres ne les ont pas. Qui plus est, certains ont des coupons de repas, mais pas nous.
Dès 20 h 35, nous grimpons dans l’avion, un très petit appareil à hélices. Il n’y a qu’une seule allée et deux bancs de chaque côté. C’est très bruyant.
Nous décollons 15 minutes plus tôt que prévu et surprise, à peine sommes-nous dans les airs qu’on nous sert un sandwich au poulet et curry avec un choix de thé, de café, de bière et d’eau.
C’était très bon, surtout que nous avions faim.
Nous atterrissons à Bangkok à 22 heures. C’est un immense aéroport.
Nous passons aux contrôles de sécurité du côté des voyageurs en transit.
Notre prochain départ, cette fois-ci avec la compagnie Qatar Airways, est prévu pour 1 h 45 de la nuit, heure de Bangkok.
Nous nous promenons dans l’immense aéroport. Nous nous retrouvons dans une salle d’attente au deuxième étage, alors que l’embarquement s’effectue au premier étage.
Plusieurs passagers sont couchés sur les longs sièges, utilisant chacun trois à quatre places, ce qui restreint le nombre de places disponibles.
C’est bien organisé. Peu avant l’heure prévue d’embarquement, des portes automatiques s’ouvrent… et nous pouvons descendre, mais les formalités d’embarquement sont très longues. Nous subissons pas moins de trois contrôles de sécurité et de passeports… et ce, sur moins de 100 mètres!
Nous décollons finalement avec 15 minutes de retard à 2 heures. Nous volons vers Doha au Qatar, un vol de 7 heures 40 minutes.
Le vol est long. Nous lisons, tentons de dormir un peu, sans trop trop y réussir.
Un des couples de notre groupe s’arrêtera à Doha pour un séjour de trois jours. C’est une très bonne idée que d’avoir coupé en deux notre très long trajet.
Il faut dire que pour nous, après le vol de plus de 7 heures vers Doha, nous aurons près de 3 heures d’attente à cet aéroport avant de prendre notre dernier vol… qui lui est prévu pour durer près de 14 heures!
On nous sert un repas à 6 h 45, heures du Cambodge… Un « pad thai » au poulet, des fruits, du yogourt, un croissant, du café et de l’eau.
Nous arrivons finalement à Doha à 5 heures du matin.
Nous sommes attendus à un contrôle de sécurité… alors que nous venons tout juste de descendre de l’avion.
L’embarquement sur notre vol en direction de Montréal est prévu pour 7 h 50, l’avion devant prendre son envol à 8 h 10… selon nos billets. Mais nous ne partons finalement qu’à 9 heures.
Céline a la migraine.
Le premier repas servi dans l’avion est presque identique au « brunch » que nous avons eu sur le vol précédent.
La température de l’habitacle est instable. Nous passons du chaud au froid et vice-versa.
En cours de vol, on nous offre une bouteille d’eau et un sac de croustilles, puis un lunch… sandwich végétarien et petit gâteau au coconut.
Nous accompagnons ce détestable repas de deux verres de vin blanc pour Céline et d’un verre de vin rouge et d’une vodka pour moi, histoire d’oublier ce pénible trajet.
Finalement, nous trouvons un film intéressant à regarder. Il s’agit du dernier long métrage de Fabrice Lucchini, « Le mystère d’Henry Pick ». Ça fait du bien. Nous rions beaucoup… et pleurons même parfois.
Puis, on nous sert le souper… des repas de bœuf ou de poulet avec sauce épicée au choix. Céline opte pour le poulet, moi pour le bœuf. Le tout est accompagné d’un très bon dessert, un pouding au café.
Nous arrivons à Montréal, enfin, à 13 h 45 heures de la métropole pour nous il est 1 h 45 du matin… de notre deuxième nuit depuis notre départ du Cambodge.
Il y a 12 heures de décalage horaire… Je n’ai pas besoin d’ajuster ma montre!
Marc-André et Valérie sont là pour nous accueillir. Nous sommes très heureux de les voir… et d’être de retour.
FIN
Pour lire nos autres textes portant sur notre périple au Vietnam et au Cambodge, cliquez sur le lien suivant : Cambodge
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15 mai 2020
Merci pour ce beau reportage sur ce merveilleux voyage. J’ai revu mon voyage jour après jour et même heures après heures. Tout était bien noté par Céline qui fait un travail exceptionnel. Vous faites un beau duo. Tout est complet.
A la prochaine, j’espère.
On va s’en sortir. Ça va bien aller!!!