Juil/200
L’expression du jour : manteau de pourpre
Textes et recherches de Jacques Lanciault
Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…
Source de la recherche
La phrase suivante tirée du roman « L’Ombre du vent » de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafón (1964-2020), une œuvre traduite en français par François Maspero (1932-2015) :
« L’après-midi touchait à sa fin et s’éclipsait presque en traître, avec une haleine glacée et un manteau de pourpre qui s’insinuait dans les recoins les plus infimes des rues. » (p. 229)
Définition
Le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL) propose la définition suivante du mot pourpre : « Colorant d’un rouge foncé, tirant sur le violet, que les anciens extrayaient d’une glande anale d’un murex. La pourpre de Tyr était la plus estimée. »
Puis, on ajoute que « par métonymie pourpre devient le nom du tissu, vêtement teint avec ce colorant. »
Plus loin on précise que « dans le cas de manteau de pourpre ou de robe de pourpre, qu’à Rome, les empereurs seuls portaient la pourpre.
Lors de sa Passion, Jésus-Christ, appelé par dérision “roi des Juifs”, fut couronné d’épines et affublé d’un manteau de pourpre. »
Donc au sens figuré, le CNRTL définit manteau de pourpre comme suit : « Symbole de la dignité souveraine et, par extension, de pouvoir et de puissance. »
Exemples : Respecter la pourpre des rois. Être né dans la pourpre. La pourpre consulaire, impériale, la dignité de consul, d’empereur, chez les anciens Romains. La pourpre romaine, cardinalice ou, simplement, la pourpre, la fonction de cardinal, dans l’Église catholique. Revêtir, recevoir la pourpre.
Photo ci-dessus : Une toile du peintre espagnol El Greco (1541-1614) intitulée « Le Partage de la tunique du Christ ».
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