Août/200
Le mot du jour : apurer
Textes et recherches de Jacques Lanciault
Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…
Source de la recherche
La phrase suivante tirée du roman « Le jeu de l’ange » de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafón (1964-2020), une œuvre traduite en français par François Maspero (1932-2015) :
« Je supposai que son usurier habituel, qui avait récupéré à sa mort le peu que nous possédions dans l’ancien logement dominant les toits du Palau de la Música pour apurer ses dettes, avait décidé de m’envoyer ce macabre souvenir afin de saluer mon entrée dans l’âge adulte. » (p. 51)
Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le verbe apurer comme suit : « S’assurer de l’exactitude d’un compte », une définition qui ne s’applique pas au contexte de notre citation.
Toutefois, le Larousse du français, un dictionnaire en ligne, propose deux définitions pour le verbe apurer, dont la première nous permet de mieux comprendre la citation :
« Solder son passif. »
« S’assurer que les articles d’un compte (recettes et dépenses) sont régulièrement établis et appuyés des pièces justificatives. »
Mentionnons que la « Banque de dépannage linguistique » de l’Office québécois de la langue française va dans la même direction qu’Antidote en ne donnant qu’un seul sens à apurer soit celui-ci : « Apurer est un terme qui ne s’utilise que dans le domaine de la comptabilité. Il signifie s’assurer qu’un compte est en règle après vérification des pièces justificatives. »
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