Jaén (1re partie) : le château de Santa Catalina

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 47e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Cordoue - Jaén, Espagne, samedi 17 mai 2014 - Journée d’expédition aujourd’hui! De Cordoue, nous nous rendons, en autobus, à Jaén, une cité située à environ 120 kilomètres de l’appartement que nous avons loué dans la ville de la Grande mosquée-cathédrale.

La ville de Jaén se dresse au pied du Cerro Santa Catalina, la colline de Sainte-Catherine. Nous grimperons à son sommet pour visiter un magnifique château, le Castillo de Santa Catalina, construit dans une ancienne forteresse maure. Du haut des remparts, la vue sur la ville de Jaén est imprenable.

Au terme de notre visite, nous redescendrons dans la ville et nous nous rendrons à la cathédrale de l’Ascension de la Vierge, un lieu saint édifié à compter de 1249 sur les ruines d’une ancienne mosquée.

La cathédrale est située sur une grande place où se trouvent également le palais épiscopal et l’Hôtel de Ville!

Finalement, après une balade dans les petites rues de la ville, nous entrerons dans les bains arabes du Palacio de Villardompardo!

Une agréable journée de découvertes… tout entière sous le soleil!

Photo ci-dessus : Situé à 820 mètres d’altitude, le Castillo de Santa Catalina est une véritable forteresse inexpugnable!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Réveil dès potron-minet ce matin! En fait, dès 5 h 30, car notre autobus en partance pour Jaén quitte la gare routière de Cordoue à 8 h 30… et qu’il faut nous y rendre.

Au terme de notre petit-déjeuner à l’appartement, nous partons à 7 h 20.

Ce matin, comme c’est souvent le cas depuis notre arrivée en Andalousie, nous avons droit à un ciel d’un bleu céruléen… sans aucun nuage.

En ce samedi matin, les rues de Cordoue sont presque désertes.

Nous marchons jusqu’au kiosque d’informations touristiques situé au Campo Santo de los Mártires… là où il y a des voitures taxis en attente.

Le campo abrite les bains califaux, qui faisaient partie à l’époque musulmane de l’Alcazar califal de Cordoue.

Photos ci-dessus : L’entrée des « Baños Califales » de Cordoue abrite de superbes vestiges des décorations arabes.

Nous grimpons dans un taxi et filons vers la gare routière (6 €).

Pour l’heure, c’est frais, le mercure n’indiquant que 17 degrés Celsius. Mais nous n’avons aucun doute… le mercure va grimper, voire doubler son chiffre actuel!

Nous nous rendons au comptoir pour acheter nos billets… et on nous informe que nous devons payer directement au chauffeur de l’autobus.

L’autocar doit quitter la gare à 8 h 30, et nous devrions arriver à Jaén deux heures plus tard.

Nous grimpons dans le bus à 8 h 25… Il nous en coûte 10,20 € chacun, et ce, pour l’aller seulement.

Lorsque l’autobus se met en marche à l’heure prévue, il n’y a que onze passagers, nous incluant, dans le véhicule.

Le car roule sur une route bordée de champs de culture des deux côtés.

Il y a surtout des oliviers, mais vraiment beaucoup d’oliviers. Soudain, nous traversons un quartier industriel… puis très rapidement nous sommes de retour dans les champs de culture.

Notre car y va de quelques arrêts. Un premier à Bujalance, puis un deuxième à Cañete de las Torres, sur une place très animée.

L’autocar s’arrêtera trois autres fois avant l’arrivée à Jaén. Tout d’abord sur une colline où prend place le village de Andújar, où nous profiterons des lieux pour y aller d’une pause-santé, puis à Torredonjimeno… et finalement à Torredelcampo, et oui, les deux noms de village s’écrivant en un seul mot!

Finalement, nous descendons à la gare routière de Jaén à 10 h 35…

Le prix de l’essence est particulièrement élevé ici, à 1,459 € le litre!

Nous trouvons rapidement un taxi pour nous conduire au Castillo Santa Catalina… perché tout en haut du Cerro de Santa Catalina (9 €).

Durant notre trajet en autobus, comme nous l’avions prévu, le mercure a commencé son ascension… Il indique maintenant 20 degrés.

La voiture taxi nous laisse tout près d’un hôtel, un parador, qui semble faire partie du château. Nous nous retrouvons au pied d’un long chemin pentu qui mène au château. Il est 11 heures.

Photo ci-dessus : Lors de nos recherches en vue de la rédaction de ce texte, nous avons trouvé sur Internet une photo aérienne du « Parador Nacional de Jaén »… un hôtel aménagé en 1965 dans une ancienne forteresse d’origine arabe, l’Alcázar Viejo, qui jouxtait alors le Castillo de Santa Catalina! Les édifices aux toits rouges sont ceux de l’hôtel!

La publicité de l’hôtel mentionne : « El Parador de Jaén » couronne la ville du haut du Cerro de Santa Catalina. Sa figure emblématique domine l’horizon si bien qu’à l’approche de Jaén, elle est toujours la première à accueillir les touristes.

Nous poursuivons à pied… en montant le chemin pavé dont la pente est particulièrement abrupte.

Photo ci-dessus : La vue sur la ville de Jaén du sommet de la colline Santa Catalina est impressionnante.

Nous arrivons devant l’entrée du château.

Photos ci-dessus : Le nom du château est inscrit dans la pierre… mais une affiche plus moderne nous indique également où nous sommes.

Photos ci-dessus : L’entrée du Castillo de Santa Catalina, la Torre del Homenaje.

Le Castillo de Santa Catalina est une ancienne construction défensive qui couronne la colline du même nom, sur un contrefort de la Sierra de Jabalcuz à une altitude de 820 mètres.

À l’époque islamique (à partir du VIIIe siècle) on commença la reconstruction d’une nouvelle enceinte fortifiée au sommet de la colline, et ce, sur les restes d’une forteresse érigée par Hannibal à l’époque carthaginoise, une installation qui aura été maintenue et renforcée par les Romains après la conquête.

Cependant, la construction que nous voyons est d’origine chrétienne, érigée après la conquête de la ville par Ferdinand III le Saint en 1246, lui qui l’a arrachée au roi maure Al-Ahmar.

C’est au XVe siècle que la forteresse fut unie à l’Alcazar Nuevo. Les travaux d’unification prirent fin avec la construction de la Torre del Homenaje.

Nous payons 3,5 € chacun et entrons justement dans la Torre del Homenaje… où on nous présente un court film, en espagnol, sur le château.

Puis, nous montons au deuxième étage où il y a une vaste salle carrée avec une table sur laquelle se trouvent un encrier avec deux plumes.

Photo ci-dessus : Notre ami Claude s’installe pour une cérémonie de signature.

Photo ci-dessus : Une armure monte la garde à l’entrée de la « Salle des signatures ».

Photos ci-dessus : Le chevalier en armure dispose d’armes au cas où… des lances, une arbalète et un carquois bien remplis de flèches.

Photos ci-dessus : Au tour de Céline de s’installer pour la séance de signatures.

Photo ci-dessus : L’escalier qui nous mène à la sortie.

Nous sortons et marchons quelques instants sur le chemin de ronde en direction de la Torre de las Damas, la tour des Dames.

Photo ci-dessus : Céline sur le chemin de ronde qui mène à la Torre del Homenaje, la porte d’entrée du Castillo de Santa Catalina.

Photo ci-dessus : L'affiche indiquant la « Torre de las Damas ».

Nous descendons quelques marches… et entrons dans une salle où il y a une très jolie jeune mariée.

Photo ci-dessus : Une charmante jeune femme en robe de mariée… Mais où est donc le marié?

Nous ressortons… et nous nous retrouvons sur le toit de la forteresse!

Photo ci-dessus : La vue sur la ville est époustouflante.

Photos ci-dessus : D’ici, il est facile d’imaginer un régiment de soldats défendant la forteresse.

Photo ci-dessus : Haute et basse tours.

Photo ci-dessus : Des vestiges du passé ont été mis au jour.

Miguel Lucas de Iranzo (1453-1473) préfet d’Alcalá la Real, d’Andújar et de Jaén était au service du roi Enrique IV. Il s’est marié ici avec dame María Teresa de Torres de Navarra y Solier!

Il a fait construire une chapelle dédiée, évidemment à Sainte-Catherine. C’est du château qu’il a géré le royaume.

Photo ci-dessus : La très jolie chapelle qu’a fait construire Miguel Lucas de Iranzo dans la tour des Dames.

Photo ci-dessus : Le mur extérieur de la chapelle est décoré de colonnes.

Nous montons tout en haut de la tour des Dames…

Photo ci-dessus : La sortie de la tour des Dames.

Photo ci-dessus : Nous marchons sur le chemin de ronde d’où nous avons une vue imprenable…

Photo ci-dessus : Sur une tour.

Photo ci-dessus : Sur le Parador.

Photo ci-dessus : Sur une partie de tour… et sur la montagne.

Nous redescendons au rez-de-chaussée où une magnifique maquette du château est exposée.

Photo ci-dessus : Maquette du « Castillo de Santa Catalina ».

Nous ressortons de nouveau et nous nous dirigeons vers la Torre de la Vela, une tour de guet… où nous pouvons monter tout en haut.

Photos ci-dessus : Nous sommes au sommet du « Castillo de Santa Catalina ».

Nous croisons quelques visiteurs, mais il n’y a pas foule.

Nous descendons au sous-sol pour voir la prison où se trouvent de petites cellules équipées d’instruments de torture.

Finalement, nous sortons du château et marchons pour nous rendre à une impressionnante croix blanche d’où nous avons une vue sur les montagnes et sur la vallée où nous apercevons, entre autres, la cathédrale.

Photo ci-dessus : Un symbole éternel de la ville de Jaén. On dit que cette croix monumentale rappelle celle que Fernando III le Saint a fait planter au même endroit après avoir pris la forteresse du roi Alhamar. La croix actuelle est un don de la famille Balguerias.

Photos ci-dessus : La vue sur la montagne.

Photos ci-dessus : Vue sur la ville de Jaén et sur la cathédrale.

Nous revenons à l’endroit d’où nous avons amorcé notre visite. Je demande à la jeune fille à l’accueil s’il y a possibilité de nous appeler un taxi… Elle accepte avec un grand sourire!

Photo ci-dessus : Voici l’escalier que nous empruntons pour redescendre du château.

Photo ci-dessus : Au terme de notre descente, nous voyons tout en haut, une des tours que nous venons de visiter.

Le taxi arrive rapidement. Nous filons vers la cathédrale.

À suivre
Poursuite de nos visites à Jaén… la cathédrale de l’Ascension de la Vierge, le palais épiscopal, l’Hôtel de Ville et les bains arabes du Palacio de Villardompardo.

Photo ci-dessus : Bien que la construction de la « Santa Iglesia Catedral de la Asunción de la Virgen » de Jaén ait été commencée en 1249, la façade, elle, n’a été achevée qu’au XVIIIe siècle.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse