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Charles Leblanc : des exercices au bâton payants à Laval

Revue de presse

Daniel Richard, RDS.CA, 11 juin 2021

Charles Leblanc, Rangers du Texas

Il y a un an, Charles Leblanc ne savait pas trop s’il allait jouer au baseball en 2020. Le seul baseball qu’il a finalement joué est sur le terrain de la maison familial, à Laval.
 
Quand il retroussait des balles envoyées par son père dans une cage des frappeurs prêtée par les Associés de Laval, l’espoir des Rangers devait se trouver assez loin du Globe Life Park à Arlington.
 
De retour dans le giron des Rangers, au début de l’année 2021, Leblanc n’a même pas participé au principal camp d’entraînement des Rangers.
 
Puis pourtant, plus d’un mois après le début de la saison, Leblanc occupe le poste de joueur de 3e but régulier du Round Rock Express, au niveau AAA.
 
C’est la première fois de sa carrière que Leblanc goûte à ce calibre. Comment il s’y adapte? Leblanc maintient une moyenne au bâton de ,309. Il a également frappé trois circuits et produit 12 points en 24 rencontres. Sa moyenne de présence sur les buts et de puissance (MPP) s’élève à ,904.
 
« Au niveau AA, les lanceurs lancent probablement un peu plus fort, mais ils ont moins de contrôle sur la précision des tirs. C’est un peu la mentalité : je suis bon, tu es bon, je vais te lancer mon meilleur tir et essaie de la frapper. Au niveau AAA, ce sont des vétérans qui sont en plein contrôle. Il y a des lanceurs de 34 ou 35 ans qui n’ont plus la vélocité d’avant, mais qui vont pouvoir te déjouer avec le mouvement de leur lancer », décrit le Québécois de 25 ans.
 
Leblanc a tout de même su s’adapter : « Tu dois savoir rapidement où le tir va se terminer. Il faut être en mesure de s’adapter, exemple, sur une balle glissante à l’extérieur pour frapper la balle d’aplomb. Le baseball au niveau AAA est un passage vraiment important, parce que dans les majeures c’est un mélange de puissance et de mouvement. »

Photo ci-dessus : « Il y a un an, je ne savais pas trop si j’allais jouer. Je me posais plein de questions. C’était difficile de se motiver en ne sachant pas trop ce qui arrivait. Aujourd’hui, j’en suis à ma dernière année de contrat. J’ai la chance de jouer à chaque jour et je peux prouver ce dont je suis capable. Tant et aussi longtemps que tu as un uniforme, tu peux prouver ta valeur et c’est plate à dire, mais il y a 29 autres équipes après les Rangers. L’important est de continuer à être constant et prouver que je peux jouer dans les majeures. »

Les majeures, la prochaine étape?
Il vient à un certain moment dans l’entretien avec Charles Leblanc la question typique à un athlète qui aspire au niveau ultime : « Commences-tu à te dire que le baseball majeur s’approche? »
 
Leblanc fait preuve de sagesse et apprend de ses erreurs : « Je sais que c’est cliché à dire, mais si tu commences à trop y penser, tu es cuit. Lorsque j’étais au niveau A fort, je connaissais un excellent début de saison. Je me disais qu’au milieu de la saison, j’allais être promu au niveau AA. Ça n’est pas arrivé, donc je me suis dit que ça allait arriver aux trois quarts de la saison. Ça ne s’est pas produit non plus et c’est certain qu’inconsciemment, ça m’a atteint un peu. »
 
Avec la dernière année qu’il a connue, Leblanc se concentre d’abord à savourer le moment.
 
« Il y a un an, je ne savais pas trop si j’allais jouer. Je me posais plein de questions. C’était difficile de se motiver en ne sachant pas trop ce qui arrivait. Aujourd’hui, j’en suis à ma dernière année de contrat. J’ai la chance de jouer à chaque jour et je peux prouver ce dont je suis capable. Tant et aussi longtemps que tu as un uniforme, tu peux prouver ta valeur et c’est plate à dire, mais il y a 29 autres équipes après les Rangers. L’important est de continuer à être constant et prouver que je peux jouer dans les majeures. »
 
Si l’ascension de Leblanc se poursuit chez les Rangers, il a au moins l’avantage de pas avoir à déloger, par exemple, un Alex Bregman.
 
Au Texas, Charlie Culberson et Brock Holt se sont partagés le travail au 3e coussin depuis le début de la campagne. Ils ont frappé quatre longues balles à deux et ils ont respectivement maintenu une moyenne au bâton de ,222 et ,244.
 
Si la pandémie peut finir par s’essouffler, qui sait si le père de Charles Leblanc ne pourra pas lancer quelques relais à son fils à Arlington, plutôt qu’à Laval quelque part d’ici la fin de l’été.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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