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Michel Simard, version à 100%

Revue de presse

Michel Tassé, La Voix de l'Est, le 7 août 2021

Michel Simard

Michel Simard ne s’en cache pas : à 39 ans, il a encore besoin de monter sur le monticule une fois par semaine pour être heureux. «Honnêtement, c’est la seule affaire qui n’est pas négociable avec ma blonde!», lance-t-il en riant.

Simard connaît une saison exceptionnelle avec les Blue Sox de Thetford Mines, dans la Ligue de baseball majeur du Québec. Avec une fiche de cinq victoires, aucune défaite et une moyenne de points mérités de 1,57, il est la principale raison pourquoi son équipe domine la section B45 du circuit avec un dossier de 10 gains et trois revers.

«Ça va bien, c’est sûr, avoue l’ancien des Capitales de Québec, qui a aussi réussi 40 retraits au bâton en 35 manches de travail. La dernière saison n’a pas été facile, ni pour moi ni pour l’équipe, et ça fait du bien de renouer avec le succès.»

Entre 2012 et 2019, les Blue Sox ont enlevé pas moins de sept championnats des séries. Mais la saison dernière, après avoir remporté seulement six matchs sur 15 lors du calendrier régulier, ils ont été éliminés en ronde quart de finale par le Cactus de Victoriaville, plus tard couronné champion. Simard, lui, a connu sa pire saison depuis son arrivée dans la LBMQ, en 2011, avec une fiche de deux victoires, quatre défaites et une moyenne de 3,78.

«La saison dernière, par contre, c’était spécial, reprend Simard. Il y a eu beaucoup d’incertitude, la saison a commencé tard, il y a eu un arrêt quelques semaines après le début des activités, etc. À cause de tout ça, il nous manquait souvent des joueurs, et moi, toutes les conséquences de la pandémie ont fini par me jouer dans la tête. C’est comme une saison qu’on a mise entre parenthèses.»

Mais cette saison, les Blue Sox et lui ont repris leurs bonnes habitudes.

Photo ci-dessus : Michel Simard a remporté ses cinq décisions depuis le début de la saison. (Photo : Sandra Giroux-Poulin)

«On a une belle équipe. De mon côté, je ne fais rien de bien différent, mais je suis là à 100% dans ma tête quand je monte sur la butte. À mon âge surtout, ça fait toute une différence.»

Les succès des Blue Sox au fil des ans ont aussi créé un monstre, dira Simard. Et l’équipe doit vivre avec cette tradition d’excellence.

«Quand ton histoire est aussi riche, les gens ont des attentes. À Thetford, ce n’est pas normal de perdre. J’ai vécu la même chose à l’époque avec les Alouettes de Charlesbourg, dans la Ligue de baseball junior élite du Québec, et avec les Capitales. Avec les Alouettes, on avait gagné six championnats en ligne et avec les Caps, cinq. Gagner, c’est l’fun, mais il faut apprendre à vivre avec le succès.»

Une vie de baseball
Choix de 25e ronde des Angels d’Anaheim (devenus de Los Angeles) en 2002, Michel Simard a lancé huit ans chez les pros. Après avoir remporté 20 de ses 37 décisions dans le baseball affilié, il a gagné 40 fois et a perdu seulement 22 fois dans l’uniforme des Capitales, à l’époque de la Ligue Can-Am.

«Le baseball fait partie de ma vie depuis tellement longtemps, souligne le résident de Beauport, en banlieue de Québec. Je regarde ça et je ne vois pas encore le jour où je vais arrêter de jouer. Tant que je serai en santé et que je serai capable d’aider mon équipe, je vais continuer. Ma vie, ce n’est pas juste le baseball, mais c’est beaucoup, beaucoup le baseball.»

Et il aime la LBMQ.
«On le dit et ça vaut la peine de le répéter : c’est le meilleur calibre de baseball amateur au Québec. On va chercher de plus en plus de joueurs à l’extérieur de la province, la plupart des équipes jouent dans de beaux parcs et on demande seulement 5 $ à la porte. Rapport qualité-prix, c’est assez dur à battre merci.»

À Thetford Mines, où il y a une belle tradition de baseball, les Blue Sox prennent une place importante dans leur communauté.

«On est chanceux. Par amour du baseball, notre propriétaire François L’Écuyer tient l’organisation à bout de bras. Les joueurs sont bien traités et les partisans ont un bon produit à se mettre sous la dent. C’est l’fun ici.»

Encore plus lorsque l’équipe gagne. Comme c’est (presque) toujours le cas à Thetford Mines.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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