Août/230
Le musée d’art asiatique de San Francisco… une pléthore de chef-d’œuvre!
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 62e d’une longue série de reportages relatifs à un périple qui nous a menés à Vancouver, en croisière en Alaska et finalement à San Francisco, une étourdissante odyssée que nous avons réalisée en fin d’été 2022
San Francisco, Californie, États-Unis, lundi, 19 septembre 2022 - Le Musée d'art asiatique de San Francisco est un véritable coffre au trésor! La collection de ce musée est composée de plus de 18 000 œuvres, notamment des peintures, des sculptures, des meubles, du jade, des céramiques et bien plus encore.
Les salles qui accueillent les œuvres ont été conçues pour mettre en valeur nombre de chefs-d’œuvre… et le musée attire justement l'attention des visiteurs lorsque celui-ci prend place devant ces chefs-d’œuvre!
Évidemment, ce qui constitue un « chef-d’œuvre » est un jugement personnel. Mais, les conservateurs du musée ont choisi quelques œuvres qui sont soit de très beaux objets à regarder ou encore des pièces d'une grande importance historique ou finalement des œuvres qui sont tout simplement rares!
Voici les quelques photos de pièces qui nous ont impressionnés!
Photo ci-dessus : Une très impressionnante sculpture provenant de la Chine et ayant été réalisée au cours du siècle 1600 à 1700. L'œuvre représente un « bodhisattva Avalokiteshvara (Guanyin) aux mille bras ».
Lors de nos recherches visant à la rédaction de ce texte, nous avons été très surpris de constater que le Asian Art Museum of San Francisco proposait une version française d'une partie de son site Internet!
On peut y lire ceci quant au musée : « L’Asie est le continent le plus grand au monde et possède une richesse artistique et culturelle sans égal.
Entre son unique rhinocéros chinois en bronze datant de 3000 ans et les dernières créations contemporaines, le Asian Art Museum of San Francisco est une fenêtre ouverte sur le passé et le présent de l’Asie.
Avec une collection permanente de plus de 18 000 œuvres d’art provenant de toute l’Asie, votre curiosité sera forcément satisfaite. »
Notre visite a plutôt éveillé que satisfait notre curiosité face à l'art asiatique. Nous connaissions peu l'art asiatique avant de déambuler dans ce musée, nos visites précédentes de ce type d'institutions muséales étaient plutôt axées sur les pièces archéologiques de cet art.
Ce fut pour nous une agréable découverte.
Nous entrons.
Photo ci-dessus : L'escalier de l'entrée principale du musée…
Nous payons 17 $ É.-U. chacun, le prix des « seniors ». Le musée est très vaste, même si une section est en travaux.
Photo ci-dessus : Une sculpture intitulée « Dieu hindou Ganesh assis ». Une œuvre datant des années 1200 à 1300 provenant d'Inde. Elle est placée à l'entrée de la galerie « South Asian » du musée, car Ganesh est associé au début de tout. Dans l'hindouisme, Ganesh est le chef des troupes des divinités.
Photo ci-dessus : Pratiquement toutes les œuvres du musée sont accompagnées d'affichette particulièrement détaillée qui présente l'œuvre et en explique le contexte.
Photo ci-dessus : Un « Bouddha assis », une pièce datant des années 300 à 500 et provenant du Pakistan.
Photo ci-dessus : Une œuvre titrée « Bodhisattva Maitreya » provenant également du Pakistan et datant des années 200 à 350.
Photo ci-dessus : Le Musée d'Occitanie, qui possède une pièce très semblable la décrit ainsi : « La tête de Shiva, représentée sous les traits d’un ascète souriant en méditation, est appuyée au “linga”, phallus du dieu, symbole de création et d’énergie vitale. La chevelure relevée en haut chignon comme il convient à un ascète, retombe symétriquement en larges tresses ».
Photo ci-dessus : Une représentation de la divinité hindoue Vishnu. Une autre pièce provenant de l'Inde. Elle daterait des années 400 à 450.
Photo ci-dessus : Une pièce identifiée comme « Chef d'œuvre »! « Bouddha triomphant de Mara »… une sculpture réalisée entre 600 et 900, en Inde.
Photo ci-dessus : La divinité hindoue Parvati, la femme de Shiva. Elle est datée de 1050 à 1100 et aurait été réalisée en Inde.
Photo ci-dessus : « Vishnu », une divinité hindoue représentée dans un bloc de pierre. Elle aurait été réalisée entre 1200 et 1300 en Inde.
Photo ci-dessus : « Bouddha couronné debout… avec quatre scènes de sa vie illustrées ». L'œuvre date de 1050 à 100 et provient également d'Inde.
Photo ci-dessus : « Femme céleste tenant un jouet et un pot d'eau ». Une sculpture trouvée en Inde et dont la date de réalisation est estimée entre 1100 et 1300.
Photo ci-dessus : La divinité hindoue Rama, une œuvre datant de 1400-1500 et provenant également d'Inde.
Photo ci-dessus : La divinité hindoue Krishna… jouant de la flûte, une œuvre datant de 1400-1500 et provenant aussi d'Inde.
Photo ci-dessus : « Le géant Kumbhakarna combattant les singes du Ramayana »… « Les histoires liées à l’épopée indienne de Ramayana sont connues au Cambodge et dans les autres pays d’Asie du Sud-Est depuis plus de mille ans. Voici une scène de la dernière partie de l'histoire. L'épouse bien-aimée du héros Rama a été kidnappée par Ravana, le roi démon de Lanka. Rama et ses alliés, les “Singes”, attaquent Lanka pour la sauver. » Une histoire que nous avons pu suivre sur une longue fresque lors de notre voyage au Cambodge.
Photo ci-dessus : Une magnifique pièce intitulée « Nine deities » qui provient du « Royaume d'Angkor »… que nous avons visité au Cambodge. L'œuvre daterait des années 900 à 1100 avant Jésus-Christ.
Photo ci-dessus : Une déesse hindoue non identifiée provenant elle aussi du « Royaume d'Angkor ». Les experts datent l'œuvre entre 800 et 925.
Photo ci-dessus : « Des soldats démons de l'armée de Mara ». Ils sont des personnifications du diable et de la mort. Une œuvre provenant du Myanmar et datée entre 1470 et 1480.
Photos ci-dessus : Une impressionnante armoire présentant des marionnettes utilisées pour une histoire cyclique intitulée « Wayand Menak ». Les pièces de théâtre illustrant les exploits d'Amir Hamzah, l'oncle du prophète Mahomet, sont populaires dans le théâtre de marionnettes à tiges de la côte centrale et septentrionale de Java.
Photos ci-dessus : Une œuvre non identifiée provenant d'un temple bouddhiste de la Birmanie ou de la Thaïlande.
Photo ci-dessus : Une figure masculine couronnée, faisant un geste de respect. . Une œuvre un peu plus moderne qui aurait été réalisée entre 1850 et 1925 au Myanmar.
Photo ci-dessus : « Indrabhuti » fut le premier monarque himalayen à recevoir des enseignements bouddhistes : « Ils tombèrent du ciel sur le toit de son palais. En les décodant, il est devenu le premier pratiquant du Makayoga, la technique méditative dans laquelle on crée une visualisation imaginative de l'image divine symboliquement chargée ».
Photo ci-dessus : Une superbe pièce en néphrite. Cette roche peut être translucide, blanche ou très légèrement jaune ou opaque… ou présenter toutes les nuances du vert. Le Canada est le principal producteur actuel. Le jade néphrite fut surtout utilisé en Chine avant le XIXe siècle.
Photo ci-dessus : « Un ascète nommé Shakyamuni », une superbe œuvre également en néphrite. La date de sa réalisation est estimée entre 1860-1930.
Photo ci-dessus : Une pièce identifiée comme « Chef d'œuvre »… Il s'agit de l'unique rhinocéros chinois en bronze datant de 3000 ans mentionné sur le site Internet francophone du musée. C'est en fait un récipient rituel en forme de rhinocéros qui daterait de la période comprise entre 1100 et 1050 avant Jésus-Christ.
Photos ci-dessus : Une paire de gardiens de tombeau provenant de Chine et datant de la période comprise entre 690 et 750.
Photo ci-dessus : Un chameau en faïence provenant de Chine et datant des années 690 à 750. Depuis le début de notre visite, nous avons vu plusieurs œuvres provenant de la « Collection Avery Brundage ». Celle-ci en est une.
Photo ci-dessus : Une autre paire de gardiens de tombeau! L'affichette mentionne que l'œuvre est basée sur des images de gardiens bouddhistes. Cette paire de guerriers féroces piétinant les démons a été créée pour garder les esprits non invités hors de la tombe.
Photo ci-dessus : Une autre œuvre identifiée comme « Chef d'œuvre »! Le « bodhisattva Avalokiteshvara ». Connu en chinois sous le nom de Guanyin, il est l'incarnation de la vertu de compassion et est devenu la divinité la plus importante du bouddhisme vers le VIe siècle de notre ère. Représenté sous différentes manifestations. Dans toute l'Asie, Avalokiteshvara est généralement représenté par un petit Bouddha assis.
Photo ci-dessus : Une des œuvres que nous avons trouvé très belle. Un Bouddha assis datant de 1500-1600 et provenant de Chine.
Photo ci-dessus : Un pot à couvercle avec motif d'étang de lotus! Une pièce identifiée comme chef d'œuvre réalisée en Chine sous le règne de l'Empereur Jiajing (1522-1566).
Photo ci-dessus : Une armoire à plusieurs niveaux connue sous le nom « d'armoire au trésor ». Elle était un cadre ingénieux permettant d'exposer un grand nombre d'objets.
Photo ci-dessus : La divinité bouddhiste Vajradhara… une sculpture réalisée en Chine entre 1736 et 1795 sous le règne de l'empereur Qianlong.
Photo ci-dessus : Un paravent à dix panneaux intitulé « Rochers et orchidées ». Une œuvre de l'artiste coréen Kim Eungwon *1855-1921).
Photo ci-dessus : « Haniwa, présenté comme guerrier », une faïence datée de 500 à 552 provenant du Japon.
Photo ci-dessus : Une toile datant de 1861 de l'artiste japonais Hashimoto Sadahide (1807-1878) intitulée « Femme néerlandaise tenant un verre de vin et s'occupant d'un enfant!.
Photos ci-dessus : Un autre paravent japonais. Il aurait été réalisé vers 1620-1640. Sur les six panneaux ont peut voir l'arrivée d'un bateau portugais.
Photo ci-dessus : Une photo qui nous montre l'état de l'ancien Hôtel de Ville de San Francisco après le tremblement de terre et l'incendie de 1906… On peut constater que la statue surmontant le dôme est toujours en place.
La variété des œuvres, sculptures, bijoux, armes, vaisselles, tableaux, etc. nous a comblés. Nous descendons vers la sortie.
Au rez-de-chaussée, le musée accueille une exposition temporaire intitulée »Carlos Villa : Worlds in Collision ».
Photo ci-dessus : Une œuvre d'acrylique et de plumes sur toile non tendue intitulée « Nos racines ».
Worlds in Collision comprend également des œuvres d'art montrant Villa explorant son identité culturelle à travers son propre corps. Par exemple, Villa a peint des tatouages d'inspiration maorie sur une image de son propre visage dans la toile titrée « Tat2 » de 1971, ce qui représente son désir croissant de montrer son identification aux peuples autochtones du Pacifique et des Amériques.
Photo ci-dessus : L'exposition nous invite, mentionne l'affiche, dans les mondes spectaculaires et visuellement magiques de Carlos Villa (1936–2013), composée de plumes et de photographies, de capes et de masques, d'os et de tatouages. (Photo provenant d'Internet)
À suivre
Retour vers notre hôtel… en traversant malencontreusement le quartier « Tenderloin »… un secteur de San Francisco qui compte parmi les niveaux de sans-abrisme et de criminalité les plus élevés de la ville!
Photo ci-dessus : Une très belle murale colorée que nous avons admirée dans le quartier « Tenderloin ». L'œuvre réalisée pour célébrer une exposition de l'artiste Amanda Lynn est située au coin des rues Larkin et Sutter… à quelques pas de la galerie où l'artiste exposait.
Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisières - Alaska et la côte ouest américaine
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