L’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budapest… et ses toiles du « Chemin de Croix »!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 26e d’une longue série de reportages relatifs à un voyage époustouflant qui nous a menés d'Innsbruck à Bucarest en passant par une longue croisière sur le Danube. Un périple que nous avons réalisé au printemps 2023.

Budapest, Hongrie, jeudi 27 avril 2023 - Après avoir exploré le côté « Buda » de Budapest en matinée et au terme d'un excellent dîner au « Café Gerbeaud », le plus célèbre de la ville, nous poursuivons notre découverte de la capitale hongroise en après-midi avec le côté « Pest » de la « Perle du Danube ».

Malheureusement, la visite du pape François à Budapest prévue pour demain (vendredi 28 avril) contrecarre notre visite de la basilique Saint-Étienne, la plus grande église de la ville, qui est fermée pour cause de préparation à la visite papale. Nous nous contenterons de l'admirer de l'extérieur.

Toutefois, notre guide local à Budapest, Gregory, proposera en remplacement de découvrir l'église paroissiale du Centre, l’édifice le plus ancien de Pest, un lieu où reposent les reliques de l’évêque martyr Gellért.

Par la suite, notre visite de Budapest se terminera par un « tour de ville » en autocar… avec un arrêt photo sur la « Place des Héros », l’une des places les plus importantes de Budapest.

Photo ci-dessus : Le « Chemin de Croix » de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budapest est constitué d'une série de peintures modernes, des œuvres de la peintre Villő Mara Kinga (1980- ). Le « Chemin de Croix » est présenté dans une formulation inédite par rapport à l'iconographie chrétienne.

Il est 13 h 50 lorsque nous sortons du célèbre « Café Gerbeaud ». Notre guide local à Budapest, Gregory, nous mène sur la rue Váci, Váci utca en hongrois.

Cette rue est la porte d'entrée pour l'ancien « Pest ». Il y a plusieurs boutiques et les logements sont situés dans d'anciens superbes palais du XVIIIe siècle!

Nous nous arrêtons devant l'un d'eux, la « Maison Thonet », précise notre guide. « Elle a été construite en 1889 et affiche un style Art nouveau. »

Photo ci-dessus : La « Maison Thonet » a été construite en 1889 selon les plans de l'architecte hongrois Ödön Lechner (1845-1914). La façade est décorée de céramique de Zsolnay.

Sur une rue transversale, j'aperçois un magnifique relief qui décore une maison. Je m'en approche…

Photos ci-dessus : Une magnifique céramique réalisée en 1930 par la céramiste Margit Kovács prend place sur la façade d'un bâtiment de la rue « Régiposta » années 1930. L'artiste est née le 30 novembre 1902 et est décédée en 1977.

Photo ci-dessus : Une des affiches de rue typiques de Budapest.

Photo ci-dessus : Nous apercevons le pont Élisabeth, « Erzsébet híd » en hongrois. C'est un pont suspendu traversant le Danube. Il a été construit entre 1961 et 1964, là où le fleuve est le plus étroit.

Nous arrivons devant l'église « paroissiale de la cité ». C'est du moins ce que nous indique notre guide.

Le véritable nom de l'église nous apprend l'encyclopédie libre Wikipédia est l'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption. Elle est une église catholique de Budapest, située dans le quartier de Belváros.

Photo ci-dessus : L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budapest construite initialement au XIe siècle a été reconstruite après un incendie en 1723. L'architecte György János Pauer (1692-1752) lui donna alors un style baroque… Mais elle fut restaurée à de nombreuses reprises depuis… dont, entre autres, après les bombardements de 1945 sous la direction de László Gerő (1909-1995). (Photo provenant de Wikipédia)

« Elle a été fondée pendant le règne de Saint-Étienne, sur le lieu de même de la sépulture de l'évêque Gellért », précise Wikipédia.

Gregory affirme qu'il s'agit de l'édifice le plus ancien de Pest. « Au cours de l'occupation ottomane, elle a été convertie en mosquée. D'ailleurs on y retrouve un mihrab qui constitue un des rares vestiges de l'occupation musulmane à Budapest », dit-il.

Nous entrons et on nous remet un signet rappelant l'histoire plus que millénaire de l'église 1048-2023!

Photo ci-dessus : Voici le signet qui nous a été remis lors de notre entrée dans l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budapest.

Dès notre entrée dans l'église notre regard est attiré par des toiles modernes affichant de belles couleurs. Elles constituent le « Chemin de Croix » de l'église!

Aucune des peintures n'affiche le nom de l'artiste les ayant réalisées. Au terme de la visite, nous nous informons auprès de notre guide qui lui s'adresse à un responsable de l'église.

Finalement, après quelques recherches sur Internet et quelques appels téléphoniques on nous informe que les œuvres sont de la peintre hongroise Kinga Villő Mara (1980- ).

Photos ci-dessus : Le « Chemin de Croix » de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budapest est constitué d'une série de peintures modernes intitulée justement « Chemin de Croix ». Les œuvres sont de la peintre Villő Mara Kinga qui traite du chemin de croix de Jésus dans une formulation inédite par rapport à l'iconographie chrétienne. Sur les images exposées, nous ne voyons pas Jésus, mais nous parcourons les quinze stations en regardant à travers les yeux de l'artiste.

« L'église affiche principalement un style baroque. Mais, on y retrouve des éléments gothiques et autres, et ce, précise Gregory, en raison des restaurations réalisées au fil des ans. »

Photos ci-dessus : Le retable du maître-autel est constitué d'un triptyque présentant sept scènes de la vie de la Vierge Marie… dont son assomption, c'est-à-dire sa montée miraculeuse au ciel!

Photos ci-dessus : La très belle chaire de l'église.

Photos ci-dessus : Une toile représentant la station XIV du « Chemin de Croix » de l'église, soit « La mise au tombeau du Christ »!

Photo ci-dessus : Un fanion rappelant le centenaire du 4 juin 1920… la date du « Traité du Trianon »… celui qui a mis fin à l'empire austro-hongrois et qui, de fait, a créé la Hongrie.

Wikipédia précise ce qui suit quant au « Traité du Trianon ». :

« Le traité de Trianon signé le 4 juin 1920 au Grand Trianon de Versailles fait suite au traité de Versailles et vient officialiser la dislocation de l'Empire austro-hongrois à la fin de 1918. Il est signé d'une part par les puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale : la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Italie, la Roumanie, le royaume des Serbes, Croates et Slovènes et la Tchécoslovaquie et d'autre part par l'Autriche-Hongrie vaincue, représentée par la Hongrie déjà séparée de l'Autriche depuis le 31 octobre 1918. »

Photo ci-dessus : Un superbe ensemble de sculptures de bois peut être admiré dans l'église. L'œuvre commémore les mères hongroises héroïques après la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit d'une œuvre de 2016 de la céramiste et sculptrice hongroise Judit Józsa (1974- ).

Photo ci-dessus : La station XI du « Chemin de Croix » de l'artiste Kinga Villő Mara présente « La crucifixion du Christ ».

Photo ci-dessus : Une autre toile du « Chemin de Croix »… Cette fois-ci la toile représente la « Descente de Jésus de la Croix », la station XIII.

Photos ci-dessus : Un très beau crucifix qui prend place au-dessus du maître-autel. Un crucifix comme nous en avons vu plusieurs dans ce style dans les églises italiennes.

Gregory souligne que l'église abrite plusieurs reliques.

« Lors de sa dernière visite à Budapest, en 2021, le pape François est venu se recueillir ici. »

Photo ci-dessus : Durant la période d'occupation ottomane, l'église servait de mosquée. On y a retrouvé les vestiges de ce mihrab turc… qui était en cours de restauration lors de notre passage.

Photos ci-dessus : L'église Notre-Dame-de-l'Assomption abrite également des fresques datant du XIVe et XVe siècle, retrouvées en 2010, dont celle-ci, superbe, qui représente la « Madone intronisée ».

Photo ci-dessus : Un autre très beau retable rendant hommage à l'assomption de la Vierge… mais cette fois-ci, les peintures sont de style moderne.

Photo ci-dessus : La toile représentant la première station du Chemin de Croix : « Jésus est condamné à mort ».

Photo ci-dessus : L'orgue Rieger de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budapest.

Photo ci-dessus : Un autre bel ensemble de sculptures qui prend place dans l'église. L'œuvre est intitulée « Famille hongroise » et est une réalisation de l'artiste Judit Józsa. La même artiste qui a réalisé l'ensemble rendant hommage aux mères hongroises que nous avons admiré plus tôt au cours de la visite. L'ensemble a été placé dans le baptistère de l'église à l'occasion de l'Année de la Famille.

Photo ci-dessus : Une magnifique sculpture montrant un évêque debout sur une charrette.

Nous pouvons monter au sommet d'une des tours de l'église, et ce, en grimpant tout simplement 92 marches!

Nous montons… et avons une belle vue sur le mont Gellért, sur la statue de la Liberté… qui rappelons-le est haute de 14 mètres.

Photo ci-dessus : Le grillage protecteur au sommet de la tour de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption est tissé serré… et il devient difficile de prendre des photos. Mais, nous avons photographié le pont Élisabeth situé tout près de l'église.

Nous sortons.

Photo ci-dessus : Nous voyons ce beau buste du musicien Franz Litz (1811-1886).

Notre guide mentionne « qu'ici nous nous trouvons dans l'ancien “Castrum romain”… lors des travaux de restauration de l'église, on a retrouvé des vestiges à cet effet. »

« À cet endroit prenaient place les fortifications romaines, autour desquelles fut construite au Moyen Âge la ville de Pest. »

Nous voyons une sculpture moderne. « À l’origine, la sculpture était la pièce maîtresse d’une fontaine, précise Gregory. Lors de la reconstruction du parc, la sculpture a été déplacée et la fontaine supprimée. »

Photos ci-dessus : Un monument moderne titré « La bataille des Barbares avec les Romains », une œuvre de István Tar (1910-1971) datant de 1970.

Tout juste avant de remonter dans l'autocar, nous voyons une autre sculpture. Il s'agit du monument à Petőfi Sándor (1823-1849).

Photos ci-dessus : Une superbe sculpture en bronze réalisée par l'artiste hongrois Huszár Adolf (1842-1885). Elle représente Petőfi Sándor, un poète, un révolutionnaire et un héros hongrois. Il pose en costume romain avec un rouleau dans la main gauche et la main droite levée.

Le car reprend la route à 14 h 50.

À suivre…
Tour de ville en autocar de la partie « Pest » de la ville de Budapest avec arrêt photo sur la « Place des Héros », l’une des places les plus importantes de la capitale hongroise.

Photo ci-dessus : La « place des Héros » est une vaste place publique monumentale. Elle a été construite pour célébrer les mille ans de l'installation des Magyars dans la plaine de Hongrie. Elle est classée au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisière sur le Danube... et un peu plus