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Roumanie : Constanța… sur les rives de mer Noire!
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 47e d’une longue série de reportages relatifs à un voyage époustouflant qui nous a menés d'Innsbruck à Bucarest en passant par une longue croisière sur le Danube. Un périple que nous avons réalisé au printemps 2023.
Constanța - Oltenița, Roumanie, vendredi 5 mai 2023 - Petite matinée tranquille de navigation sur le beau Danube ce matin. Nous passons de Tulcea, où nous étions hier soir, à Constanța où nous accostons ce midi.
Constanța est une escale que nous attendions avec impatience, car la ville est située en bordure de la mer Noire… et que nous sommes toujours fébriles et impressionnés, et ce, depuis notre enfance, de nous retrouver devant d'aussi grandes étendues d'eau que les mers ou les océans! Jamais nous ne nous lassons du spectacle des vagues qui déferlent sur le rivage.
Au terme d'une très courte visite de Constanța, nous filerons vers un vignoble de la région de la Dobrogée, que nous visiterons. Nous y connaîtrons probablement ce qui a été notre plus agréable dégustation de vin… à vie.
Puis de retour sur notre bateau de croisière, nous passerons une dernière nuit à bord!
Photo ci-dessus : Notre groupe de Voyages Lambert « Croisière sur le Danube » pose devant la mer Noire à Constanța en Roumanie.
Réveil à 6 h 40 ce matin… la grasse matinée!
Normal, car nous naviguons durant toute la matinée pour passer de Tulcea à Fetești, puis de là, en autocar, à Constanța… sur la mer Noire, toujours en Roumanie… Malheureusement, notre promenade dans cette station balnéaire sera de courte durée… malgré la superbe température.
À notre réveil, le soleil brille… et mieux encore, les météorologues roumains prévoient que le mercure pourrait grimper à 21 degrés Celsius. Wow!
Nous prenons notre petit-déjeuner à 7 h 30, puis nous commençons à boucler nos valises, la nuit prochaine étant la dernière de notre croisière sur le Danube.
Notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Ivana, nous a avisés hier soir que nos valises doivent être devant notre porte demain matin (samedi) à 8 h 30, car nous quittons le bateau à 9 heures pour prendre l'autocar en direction de Bucarest, le dernier arrêt de notre voyage de groupe.
Plus tard en matinée, nous grimpons sur le pont-soleil pour profiter d'une des premières, sinon la première, journée confortable du périple sur le Danube.
Puis après le dîner, à 13 heures, nous descendons au quai d'amarrage de Fetești, où nous étions il y a deux jours, l'endroit que Céline avait qualifié « d'au milieu de nulle part »!
Le chauffeur prend la route dès que nous sommes tous dans le car. Notre guide locale à Constanța est déjà avec nous. Elle est toute jeune et se prénomme Magdalena.
Photo ci-dessus : Notre guide locale à Constanța sur la mer Noire, Magdalena.
D'entrée de jeu, elle prend la parole en laissant tomber un sacre! Elle souligne qu'elle a déjà rencontré le cinéaste québécois Jean-Claude Labrecque. Difficile de comprendre le rapport!
« Nous roulons en direction de Constanța, une ville qui est située à moins de 90 km de Fetești », nous informe notre guide locale.
Et elle ajoute : « C'est l'autoroute du soleil, une route à péage, qui va de la capitale, Bucarest, jusqu'à la mer Noire. »
Magdalena nous mentionne que le premier roi de la Roumanie indépendante a été Carol Ier (1839-1914), un roi d'origine allemande.
L'encyclopédie libre Wikipédia vient clarifier l'arrivée de Carol Ier sur le trône :
« Après quatre siècles d'autonomie sous l'influence ottomane, les principautés de Moldavie et de Valachie fusionnent en 1859, à la suite de la défaite des Russes à la guerre de Crimée, pour former le Vieux Royaume de Roumanie, dont l'indépendance totale par rapport à l'Empire ottoman sera reconnue au congrès de Berlin en 1878.
La Roumanie devient un royaume, alors que Carol Ier est couronné roi en mai 1881. »
« Les Britanniques ont construit deux lignes de chemin de fer en Roumanie en 1856. Une en Valachie, de Bucarest à Filaret, et une autre, ici en Dobrogée, entre Giurgiu et Cernavodă, le but étant d'écouler les grains des principautés danubiennes.
Les Anglais ont également construit le phare de Constanța, aussi nommé le ‘Phare de Gênes’, souligne notre guide. »
Puis, elle attire notre attention sur le pont Carol 1er. « Initialement, il fut construit par les Turcs. Puis il a été remplacé par un pont moderne inauguré en 1907. »
Magdalena passe du coq à l'âne…
« Une centrale nucléaire a été construite à Cernavodă en 1980, du temps de Nicolae Ceaușescu (1918-1989). Elle a été réalisée en collaboration avec l'ingénierie canadienne et non avec les Russes, et ce, en raison de la catastrophe de Tchernobyl survenue en 1986.
Pour cette centrale, les Roumains ont retenu la technologie canadienne, le réacteur CANDU. »
Constanța est la plus ancienne ville ayant été habitée par les Grecs en Roumanie.
Wikipédia précise « qu'au Ve siècle av. J.-C., les Ioniens donnent à la localité qui est aujourd'hui Constanța, le nom de Tomis… une cité qui atteint son apogée au IIIe siècle toujours avant Jésus-Christ. »
« Ovide, le célèbre poète latin, y est exilé en 8 apr. J.-C. et il y meurt en 17. »
Nous apercevons plusieurs éoliennes.
« C'était la mode aux XIXe et XXe siècles, continue Magdalena, d'aller respirer l'air frais de la mer à Constanța. Aujourd'hui, c'est plus facile avec le pont.
À l'époque, les gens se sont fait construire des maisons secondaires en bord de mer.
Les wagons de trains étaient très souvent bondés… Il y avait même des gens debout.
La mer Noire n'est pas une mer calme comme la mer Méditerranée… que connaissaient les Grecs. Pendant les tempêtes, surtout hivernales, les vagues sont courtes, mais hautes, et peuvent venir de plusieurs directions à la fois, rendant la navigation difficile.
Le nom de "Constantiana" lui a été donné par l'empereur romain Constantin Ier (274-337) en l'honneur de sa sœur Constantia. »
Comme mentionné plus haut, auparavant la cité avait été nommée Tomis par les Grecs.
Dracula
Notre guide évoque le nom de Dracula sans vraiment développer le sujet, ne mentionnant seulement qu'il était prince de la principauté de Valachie.
Il est intéressant de savoir « que le comte Dracula tel qu'il est décrit par le romancier Bram Stocker dans son célèbre roman n'a pas existé, mais que son personnage est largement inspiré d'une figure bien réelle”, nous apprend un texte publié dans la revue GÉO en juin 2021.
« Il s'agit d'un guerrier nommé Vlad Tepes, ou Vlad l'Empaleur, qui vécut en Roumanie au XVe siècle et était prince de Valachie. Son père s'appelait Vlad II et était surnommé le Dracul, ou "dragon". Vlad III sera donc connu sous le nom de Drăculea le fils du dragon.
À l'époque de Vlad III, la Valachie, qui correspond aujourd'hui au sud de la Roumanie, est le dernier rempart des chrétiens contre l'invasion ottomane.
Le prince Vlad III entretient des relations difficiles avec l'empire et périodes de guerre et de paix se succèdent. Pour asseoir son pouvoir, Vlad va se mettre en tête de créer une nouvelle élite en nommant à des postes clés des hommes du peuple sur lesquels il a tous les droits.
Son objectif est alors d'éliminer les boyards, les aristocrates valaques qui avaient tué son père. Il fait preuve à leur égard d'une cruauté sans limites et les meurtres de masse se multiplient. Mais sa cruauté frappe également les sujets les plus pauvres… »
Promenande dans la ville de Constanța
Nous arrivons à Constanța où notre chauffeur mène son véhicule sur la rue “1er décembre 1918”, le Bulevardul 1 Decembrie 1918 en roumain.
“La rue doit son nom, mentionne Wikipédia, à la date à laquelle a eu lieu la ‘Grande Union’ de 1918 et qui est également la fête nationale de la Roumanie.”
“La ‘Grande Union’ de 1918 a été le processus historique à la suite duquel toutes les provinces historiques habitées par les Roumains se sont unies en 1918 au sein d'un même État national, la Roumanie. Les étapes préliminaires furent l'Union des Principautés roumaines en 1859 et l'acquisition de l'indépendance après la guerre de 1877-1878, sur fond de renaissance nationale des Roumains au XIXe siècle.”
L'union de la Bessarabie, de la Bucovine et enfin de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie, appelé alors Ancien Empire, a conduit à la création de la Grande Roumanie. C'était le but de l'entrée de la Roumanie dans la Première Guerre mondiale aux côtés de la “Triple Entente”, le bloc politico-militaire créé peu avant la guerre et composé de la France, de l'Empire britannique et de l'Empire russe. »
Tout juste avant de descendre de l'autocar, Magdalena nous informe que nous allons visiter le musée d'archéologie de la ville et qu'après nous nous rendrons en bord de mer.
Nous descendons du car et marchons au soleil sur une rue piétonne. Il fait beau et chaud.
Photos ci-dessus : Comme à Rome, un monument représentant les louveteaux Rémus et Romulus. Le monument se nomme « Lupa Capitolina » et est une réplique de celle du Capitole de Rome.
Photo ci-dessus : On croirait à un bâtiment de style néo-mauresque, mais ce n'est pas le cas. L'ensemble de la structure prend la forme d'un palais de la Renaissance italienne auquel a été ajouté un toit en saillie. Les rayures polychromes horizontales, qui ressemblent à celles des bâtiments britanniques, sont en fait une caractéristique des églises orthodoxes orientales de la région, comme la « Catedra Sfintii Apostoli Petrus si Pavel », dont nous verrons l'extérieur un peu plus tard. L'édifice, qui est un ancien bureau de poste, abrite aujourd'hui un « Musée des Arts populaires ».
Photo ci-dessus : Un bel hôtel qui prend place au centre-ville de Constanța, le Koon.
Nous sommes dans le quartier grec… Nous voyons d'ailleurs une ancienne église grecque datant de 1825. « Elle est courte, mentionne notre guide, en raison des règles de construction de l'époque. »
Nous apercevons un haut minaret.
C'est celui de la « Grande Mosquée de Constanța », à l'origine connue sous le nom de mosquée Carol Ier.
Photos ci-dessus : La Grande Mosquée de Constanța est appelée par la communauté islamique locale la mosquée du Roi. Elle a été commandée en 1910 par le roi roumain Carol Ier. La construction, sur le site d'une ancienne mosquée datant de 1825, a commencé le 24 juin 1910 et elle a été officiellement inaugurée par Carol Ier le 31 mai 1913… en pleine guerre roumaine.
Nous arrivons sur la « Place d'Ovide », elle qui était nommée « place de l'Indépendance » autrefois. La place est dominée par une statue du poète grec Ovide.
Photo ci-dessus : Le monument honorant la mémoire d'Ovide a été réalisé en 1887 par le sculpteur italien Ettore Ferrari (1845-1829).
Le Musée d'Histoire et d'Archéologie de Constanța
La statue d'Ovide prend place directement devant le Musée d'Histoire et d'Archéologie de Constanta… où nous entrons.
Magdalena nous indique qu'Ovide est mort ici à Constanța, mais que son tombeau n'a jamais été retrouvé.
Photo ci-dessus : Le musée d'archéologie roumaine prend place dans l'ancien édifice de la mairie de la ville, et ce, depuis 1928. L'immeuble a été construit entre 1912 et 1921. (Photo provenant de Wikipédia)
Nous débutons la visite à 14 h 50.
Il y a des objets en verre ayant servi de rituel pour les enterrements. Nous voyons également des bouteilles de parfums, des huiles essentielles, des bijoux, etc.
« La collection archéologique, mentionne l'encyclopédie libre Wikipédia, comprend 24 sculptures (statues et bas-reliefs) trouvées en 1962 lors du creusement des fondations d'un immeuble d'habitation. »
Notre guide précise que ces 24 sculptures représentent des dieux du culte gréco-romain datant des IIe et IIIe siècles de notre ère… et probablement ensevelies au IVe siècle, lorsque le christianisme est devenu la religion du peuple.
Des sculptures représentant Tyché, la divinité protectrice de Tomis (l'ancienne Constanța), et Pontus, le dieu de la mer Noire, datent de la même époque.
Photos ci-dessus : Une statue représentant un personnage féminin. Les affiches identifiant les œuvres sont en roumain, en français et en anglais!
Photo ci-dessus : Un vitrail aux magnifiques couleurs.
Photo ci-dessus : Une stèle funéraire découverte à Ibida… sur laquelle se retrouve l'emblème de Rome… « Lupa capitolina ».
Photo ci-dessus : Un édicule avec à l'intérieur deux statues féminines en marbre. Elle représente l'ancienne déesse grecque Némésis.]
Photo ci-dessus : Les statues en marbre de Fortune avec Pontus, une œuvre datant du IIe siècle.
Photo ci-dessus : Médaillon datant du IVe siècle avant J.-C.
Photo ci-dessus : La pièce centrale des 24 statues retrouvées est un Glykon en marbre de 0,6 mètre de hauteur et datant du IIe siècle de notre ère. Le Glycon est une divinité du bien protecteur de la maison et de la famille.
Il y a de beaux objets, mais ceux-ci ne sont vraiment pas mis en valeur… et ce, probablement parce que le bâtiment a été construit pour être un hôtel de ville et non un musée.
Nous sortons à 15 h 5… après seulement 15 minutes de visite.
Nous poursuivons notre promenade dans la ville… et passons devant la mosquée dont nous avons aperçu le minaret plus tôt. « Le minaret, fait valoir notre guide, compte 140 marches. »
« L'architecte ayant réalisé la mosquée reçut un prix du roi Carol 1er pour sa construction. »
Photo ci-dessus : Un imposant immeuble est en construction au centre de Constanța.
Nous voyons des maisons délabrées, même laissées à l'abandon, puis tout à coup une autre, très belle et entièrement rénovée!
Photo ci-dessus : Un édifice en verre dans lequel se reflète le minaret de la mosquée.
Photo ci-dessus : La « Maison aux Lions » devint, après la Première Guerre mondiale, le siège d'une banque (en 1921). En 1950, l'immeuble fut nationalisé. Dans les années 1970, la « Maison des Lions » a été restaurée et transformée en un célèbre restaurant qui a fonctionné jusqu'aux premières années après la Révolution de 1989. La façade principale présente plusieurs colonnes avec de hauts piliers de pierre sur lesquels sont placés des lions de pierre! D'où le nom de la maison.
Photo ci-dessus : Une plaque de rue qui affiche les armoiries de la ville de Constanța.
Puis nous passons devant une église orthodoxe datant de la fin du XIXe siècle. Elle a une très jolie façade affichant des mosaïques colorées.
« Il s'agit de la cathédrale orthodoxe “Saint-Pierre et Paul”, » lance notre guide. En roumain, elle se nomme Catedrala ortodoxă Sfinții Apostoli Petru și Pavel!
Photos ci-dessus : La cathédrale orthodoxe Saint-Pierre et Saint Paul est un bâtiment qui domine les lieux par son architecture monumentale. La première pierre a été posée le 4 septembre 1883 et l'église fut consacrée le 22 mai 1895.
Tout juste à côté de l'église, il y a des vestiges de murs datant de l'époque romaine.
La mer Noire
Nous arrivons sur une promenade bien aménagée… au bord de la mer Noire. Wow!
Photo ci-dessus : Céline pose tout sourire devant la magnifique mer Noire!
« Il n'y a pas de marée sur la mer Noire », affirme Magdalena.
Nous voyons une grande sculpture qui fait face à la mer. Il s'agit d'un marin qui tient la barre d'un bateau.
Photo ci-dessus : Une sculpture intitulée « Le Timonier ». Une œuvre de style soviétique réalisée en 1960 par la sculptrice roumaine Ada Georgescu Medrea (1917-1992).
Tout près il y a un autre monument, celui-ci honorant la mémoire de Carmen Sylva.
Nos recherches nous ont appris que le monument est dominé par la statue de la reine Elisabeta (1843-1916)… également connue comme poète sous le pseudonyme de Carmen Sylva.
Elisabeta était l'épouse du roi Carol Ier, sous le règne duquel la Dobrogée, la région où nous nous trouvons actuellement, est devenue une partie de la Roumanie.
Photos ci-dessus : Le monument de Carmen Sylva, la reine Elisabeta, notamment les sculptures en bronze, a été réalisé par le sculpteur Ion Jalea (1887-1983). Le monument a été installé en 1937, mais retiré en 1948 durant la période communiste, puis réinstallé en 2014.
Céline voit enfin le fameux « casino » qu'elle avait découvert sur Internet lors de la préparation de notre voyage.
Le casino de Constanța est un immense bâtiment de style Art nouveau situé en bordure de la mer Noire.
« L'édifice dont la façade s'orne d'une large baie vitrée en forme de coquille Saint-Jacques est un point de repère et un emblème de la ville », souligne Wikipédia.
L'histoire du casino de Constanța est épique!
« Il a été inauguré en août 1910 et il a fonctionné comme casino à l'époque du royaume de Roumanie et comme restaurant et salle de danse à l'époque communiste, le communisme interdisant les jeux de hasard, à l'exception de la loterie nationale.
Rénové en 1986, il est l'objet, après la chute de la dictature en 1989, d'un projet d'extension de l'Aquarium de Constanța (situé en face) et il est classé monument historique par le ministère de la Culture à l'époque…
Mais la municipalité préfère le concéder à une entreprise privée locale qui y exploite le restaurant et lui rend son office de casino.
Celle-ci rend son tablier en 2007 et le casino est alors concédé à la chaîne israélienne “Queen Investments”. Toutefois, celle-ci n'entretient pas la structure, qui se dégrade, devient dangereuse et doit être évacuée en 2014.
Le bâtiment, délabré et fermé, reste cinq ans abandonné avant qu'un projet de restauration, d'un montant de 12 millions d'euros et d'une durée de trois ans mis en branle. »
Photos ci-dessus : Le Casino de Constanța fermé depuis 2014 fait l'objet d'un gigantesque chantier de restauration. Céline pose devant le bâtiment en travaux et devant une image de ce qu'il devrait devenir.
Notre guide ajoute que depuis le début des travaux, trois maires se sont succédé aux commandes de Constanța!
Elle ajoute : « Le Tsar de Russie, Nicolas II, est venu ici avant la guerre pour rencontrer le roi Carol 1er, car les deux familles avaient un projet de mariage.
Si le mariage avait eu lieu, il y aurait eu une survivante à la famille des Romanov qui ont tous été assassinés en juillet 1918. »
« Pendant la Première Guerre mondiale, le casino est devenu un hôpital militaire. Il a été restauré entre les deux guerres."
Photos ci-dessus : Vue sur la mer Noire à Constanța en Roumanie.
Nous voyons le fameux phare Genova datant de 1867, dont Magdalena nous a parlé au cours du trajet.
Photo ci-dessus : Le vieux phare de Constanța a été construit vers 1300 par les Génois. Il a été restauré entre les années 1858-1860. Le bâtiment est haut de 16 mètres et est de forme octogonale. Il a fonctionné jusqu'en 1905. (Photo provenant de Wikipédia)
Photo ci-dessus : Monument honorant la mémoire du poète roumain Mihai Eminescu (1850-1889), qui fut également journaliste roumain. Les lecteurs roumains et les critiques littéraires le considèrent comme l'écrivain romantique le plus important de la littérature roumaine. Le groupe statuaire dédié au grand poète a été découvert en 1934, il mesure 3 mètres de haut et est l'œuvre du sculpteur Oscar Han (1891-1976).
Nous nous arrêtons et prenons une photo de groupe… et ce, même si notre guide n'est pas d'accord. Celle-ci nous indiquant que nous étions en retard sur le programme!
Visite d'un vignoble roumain
Puis, nous marchons jusqu'au car… qui reprend la route à 16 heures.
Nous nous dirigeons vers un domaine viticole, « Murfatlar Romania », où nous arrivons 35 minutes plus tard.
La visite des installations du vignoble est laborieuse, car tous les groupes de notre bateau y sont en même temps. Et étant donné qu'il n'y a pas que des francophones, c'est un peu la cacophonie!
Finalement, un employé du vignoble prend un groupe à la fois… ce qui allonge de façon sensible l'exploration des lieux.
L'entreprise exporte son vignoble depuis 1967, apprend-on.
Des trophées et des médailles gagnés pour la qualité du vin sont exposés.
L'ex-roi Michel 1er (1921-2017) est venu visiter les lieux en 2002.
Nous entrons dans une première salle de dégustation… elle a été construite en 1970. Elle est demeurée en l'état, puisqu'ils en ont construit une toute nouvelle, plus grande, un peu plus loin sur le domaine.
Étant toujours fiévreux et commençant à ressentir la fatigue des visites de la journée, je sors et j'attends le retour du groupe à l'extérieur, au soleil, en compagnie de deux autres voyageurs Lambert.
Céline et le reste des visiteurs grimpent au deuxième étage… puis redescendent au sous-sol, où il fait froid en raison de l'humidité.
Les Français ont exporté ici certains cépages comme le cabernet sauvignon et le chardonnay.
Le guide du vignoble attire l'attention des gens sur une porte… barrée par trois cadenas.
« Ici, nous conservons nos vins rares… Il y a pour une valeur de 10 millions d'euros en vin dans cette pièce! »
Le groupe arrive dans une grande pièce remplie de tonneaux français, des tonneaux en bois de 100 000 litres.
« Les gros tonneaux en bois ne sont plus utilisés en raison des normes européennes. Maintenant, nous utilisons des citernes en inox. »
Le guide prend soin de mentionner que l'entreprise n'exporte plus en Russie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Nous avons plutôt augmenté nos exportations en Amérique », dit-il.
Il souligne avec fierté que Mao Tsé-toung, le fondateur de la République populaire de Chine, est venu visiter le vignoble!
La visite terminée, le groupe sort d'un côté de l'immeuble différent de celui où il est entré… et les voyageurs remontent dans l'autocar pour filer vers la salle de dégustation située à bonne distance.
Le chauffeur doit faire un détour pour venir nous chercher, les trois camarades n'ayant pas suivi la visite!
Une dégustation qui se transforme en grande fête
À notre descente du bus, devant une bâtisse toute neuve abritant une salle de réception, nous sommes accueillis au son d'un orchestre de quelques musiciens.
Des dames nous attendent dans l'allée menant à l'entrée pour la cérémonie du pain et du sel, suivi de deux jeunes femmes qui nous offrent un verre de boisson!
Photos ci-dessus : Nous sommes accueillis au vignoble Murfatlar… comme des rois!
Nous entrons dans une superbe salle magnifiquement décorée où les tables sont dressées de plusieurs verres de vin… vides pour le moment!
« La salle qui servait pour les dégustations par le passé a été inaugurée en 1979 par Nicolae Ceaușescu lui-même », nous mentionne un employé.
On nous sert tour à tour cinq vins différents dans cinq très beaux verres. Il y a aussi des biscottes et des bouteilles d'eau sur la table.
Les vins qui nous ont été servis sont le « Zestrea Muscat Ottonel », le « Dec Sauvignon blanc » et le « Sec Merlot roze », trois vins blancs, et le « Zestrea Fetească Neagră », le « Zestrea Cabernet Sauvignon », deux rouges.
Céline les a trouvé tous très bons. Étant sous antibiotique, je n'ai pas dégusté!
Photos ci-dessus : Des musiciens nous ont enchantés par leur musique durant la dégustation… et aussi longtemps après! Ce fut véritablement une belle rencontre.
Au terme de la dégustation, les musiciens ont continué à jouer… pour le plus grand plaisir de notre groupe de voyageurs québécois… qui ont chanté et dansé. L'ambiance était à la fête.
Selon Céline « c'est la meilleure dégustation à laquelle nous avons pris part… à vie! »
Photo ci-dessus : Tout juste avant de quitter les lieux, Céline me convint d'acheter une bouteille de vin rouge, celui qu'elle a le plus aimé, et ce, afin que je puisse le déguster lorsque nous serons en voyage de couple à Vienne.
Nous achetons un « Zestrea Fetească Neagră » à 20 euros.
Nous remontons dans l'autocar à 18 h 20… et arrivons au bateau une heure et dix minutes plus tard, alors que le souper a déjà commencé à être servi!
Nous avons droit à une entrée de pâtes farcies au jambon et parmesan, à une assiette de magret de canard avec pommes de terre en purée et petits pois sucrés comme plat principal et à un sorbet trois saveurs avec crème fouettée pour dessert.
De retour à la cabine, nous terminons notre valise, car demain 9 heures nous quittons le bateau définitivement.
Nous prendrons alors la route pour la capitale de la Roumanie, Bucarest, où nous nous installerons à l'Hôtel Grand Continental pour les deux dernières nuits du voyage de groupe!
À suivre…
Descente définitive du bateau et route vers Bucarest… où nous visiterons, pour commencer, le « Palais du parlement », conçus par Nicolae Ceaușescu dans sa folie des grandeurs.
Photo ci-dessus : Le palais du Parlement de la Roumanie, est un gratte-ciel stalinien. Construit sous la commande du dictateur communiste Nicolae Ceaușescu l'édifice est l'un des plus grands bâtiments d'Europe avec le marché aux fleurs d'Aalsmeer (Pays-Bas) et le complexe de bureaux « Cœur Défense » (France). Enfin, il est le plus grand bâtiment en pierre et le deuxième plus grand bâtiment administratif au monde, après le Pentagone.
Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisière sur le Danube... et un peu plus
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