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Des chefs-d’œuvre des XVIIIe, XIXe et XXe siècles de la National Gallery de Londres! (2e partie)
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le dixième d’une série de reportages sur un captivant périple qui nous a permis de revoir la ville de Londres et de naviguer de Southampton à La Coruña, découvrant au passage Bruges, le mont Saint-Michel, Saint-Malo, Lorient, La Rochelle, Bordeaux et Bilbao. Une magnifique odyssée réalisée à la toute fin de l’été 2024.
Londres, Royaume-Uni, vendredi le 6 septembre 2024 - Pour notre troisième jour complet de découvertes à Londres, nous consacrons toute notre journée à la visite de musées!
Tout d’abord en matinée, nous nous rendons à la National Gallery… où nous nous concentrerons sur les chefs-d’œuvre de peintres de la période du XVe au XXe siècle! Nous aurons la chance d’admirer des toiles de nombreux artistes que nous adorons.
Puis en début d’après-midi, nous déambulerons dans la National Portrait Gallery avant de finalement nous rendre à la Tate Britain, deux autres musées fort intéressants.
Après avoir présenté dans un premier texte les toiles réalisées aux XVe, XVIe et XVIIe siècles qui nous ont le plus impressionnés à la National Gallery, allons-y maintenant des tableaux des XVIIIe, XIXe et XXe siècles devant lesquels nous nous sommes extasiés… des toiles de Turner, Goya, Pissarro, Van Gogh, Cézanne, Manet, Degas et bien d’autres!
Photo ci-dessus : Une très belle toile du peintre français Édouard Manet (1838-1883), qui nous offre un portrait de son élève, Eva Gonzalès (1849-1883), vêtue d’une superbe robe blanche. « Ce tableau, précise l’affichette du musée, rappelle les autoportraits du XVIIIe siècle où les femmes artistes se représentent dans leurs plus beaux habits. »
Il est midi lorsqu’au terme de notre pause-café nous reprenons la visite de la magnifique National Gallery.
Nous sommes maintenant dans les salles où les œuvres exposées datent des XVIIIe, XIXe et XXe siècles!
Photo ci-dessus : « Colonel Tarleton », un tableau de 1782 du peintre britannique Sir Joshua Reynolds (1723-1792) qui présente le militaire et homme politique dans un uniforme de sa division de cavalerie. En tant que militaire, Tarleton (1754-1833) a pris part à la guerre d’indépendance américaine dans le camp de la Grande-Bretagne, puis en tant que politicien britannique, il s’est opposé à l’abolition de la traite des esclaves.
Photo ci-dessus : « Le soleil se levant à travers la vapeur », une œuvre de 1807 du peintre britannique Joseph Mallord William Turner (1775-1851).
Photos ci-dessus : « Le Temps ordonne à la Vieillesse de détruire la Beauté », une toile au sujet particulièrement noir réalisée en 1746 par le peintre italien né à Lucques, Pompeo Girolamo Batoni (1708-1787). L’affichette précise que l’œuvre montre la figure ailée du Temps, qui tient un sablier, ordonne à sa compagne ratatinée la Vieillesse de défigurer les traits frais de la Beauté.
Photos ci-dessus : Un tableau que le peintre espagnol Francisco Goya (1746-1828) a réalisé entre 1785 et 1790 et qu’il a titré tout simplement « Un pique-nique ». L’affichette ajoute ceci : « Le tableau est probablement une esquisse pour l’une des séries de cartons de tapisserie que Goya a réalisés pour le roi Charles III d’Espagne ».
Photo ci-dessus : Le peintre français Camille Pissarro (1830-1903) a titré son tableau réalisé en 1869-1870 « Vue depuis Louveciennes ». L’affichette nous apprend que Louveciennes est un village à l’ouest de Paris où Pissarro a vécu de 1869 à 1870. À l’horizon se trouvent les ruines de l’aqueduc de Marly construit au XVIIe siècle pour alimenter en eau les châteaux royaux proches.
Et on ajoute la précision suivante : « Les œuvres de Pissarro de cette période sont rares, car la plupart ont été détruites lors de l’occupation prussienne de Louveciennes en 1870. »
Photo ci-dessus : Une autre toile de Camille Pissarro. Il s’agit d’un portrait de Paul Cézanne réalisé par Pissarro en 1874. Cette œuvre témoigne de l’amitié entre Pissarro et Cézanne, qui peignaient souvent ensemble à Pontoise dans les années 1870.
Photo ci-dessus : Un portrait réalisé par Vincent Van Gogh (1853-1890) qu’il a titré en 1884 « Tête de paysanne ».
L’affichette du musée contextualise cette toile en ces mots : « Pendant l’hiver 1884-1885, Van Gogh vivait à Nuenen aux Pays-Bas où son père était ministre. Il y peignit une quarantaine de têtes de paysans locaux, dont celle-ci.
Sombres grossières et non idéalisées, elles constituent sa première grande réalisation en tant qu’artiste. »
Photo ci-dessus : « La mer à l’Estaque », un tableau de 1876 de Paul Cézanne (1839-1906).
Le commentaire du musée lu sur l’affichette est intéressant : « Au printemps 1876, Cézanne retourne dans son Sud natal, séjournant à l’Estaque, un village de pêcheurs près de Marseille. Il travaille en plein air, se concentrant sur la violente lumière méditerranéenne et sa capacité à la fois à rehausser les couleurs et à aplatir les volumes! »
Photo ci-dessus : « La Première sortie », de Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), une toile réalisée en 1876-1877. Assises à l’un des balcons de l’opéra du Palais Garnier à Paris, deux jeunes femmes et leur chaperon regardent vers la scène.
« Pour Renoir, ce sont les personnes, et non la scène, qui sont l’objet de son attention. Au lieu de capturer le spectacle du théâtre, il dépeint les femmes élégantes lors de leur sortie mondaine, observant peut-être en secret les autres visiteurs. »
Photo ci-dessus : Une œuvre d’Edgar Degas (1834-1917) intitulée « Danseuses de ballet ». Elle a été peinte vers 1890-1900.
L’affichette nous fait remarquer que « Degas a toujours été obsédé par le ballet, représentant les femmes pendant leur représentation, leurs répétitions ou leurs cours.
Ce tableau inachevé représente les plus jeunes danseuses de l’Opéra de Paris, vêtues de leurs tutus blancs caractéristiques. En préparation d’une représentation de groupe, une danseuse fixe les rubans de ses pointes. »
Photos ci-dessus : Wow! Presque une photo. « L’exécution de Lady Jane Grey », une peinture de Paul Delaroche (1797-1856) réalisée en 1833.
La lecture de l’affichette nous apprend que : « Lady Jane Grey a régné en tant que reine pendant neuf jours en 1553 jusqu’à ce qu’elle soit déposée par les partisans de la reine catholique Mary. Elle a été décapitée à la Tour de Londres. »
Le peintre français Delaroche était célèbre pour ses scènes de la royauté britannique, en particulier de ceux qui étaient condamnés ou mourants! »
Photos ci-dessus : Un autre sujet de l’Ancien Testament très populaire chez les peintres de cette époque : « Susanne au bain ». Ici nous avons une toile de 1850 produite par le peintre italien Francesco Hayez (1791-1882).
« Hayez, précise l’affichette, était l’un des artistes les plus en vue à Milan en Italie du milieu du XIXe siècle, réputé pour son dessin élégant et son exécution soignée.
L’histoire de Suzanne au bain de l’Ancien Testament lui a fourni un prétexte pour peindre l’un de ses sujets favoris, le nu féminin. »
Photo ci-dessus : En 1816, le peintre français Jacques-Louis David (1748-1825) réalise le « Portrait de la comtesse Vilain XIII et de sa fille »! Superbe!
« La comtesse Vilain XIII est représentée avec sa fille de cinq ans, Louise, et à l’époque elle était enceinte de son deuxième enfant », nous apprend l’affichette.
« La comtesse était ancienne dame d’honneur de l’impératrice Marie-Louise, épouse de Napoléon. »
David a peint ce portrait au printemps 1816, pendant la première année de son exil à Bruxelles après la chute de Napoléon. »
Photo ci-dessus : Une toile de 1884 de Georges Seurat (1859-1891) titrée « Baigneurs à Asnières ». « Asnières est une banlieue parisienne. À droite, l’île de la Grande Jatte et au loin, les usines de Clichy », précise l’affichette.
Photo ci-dessus : Un tableau de 1901 de Pablo Picasso (1881-1973). Une œuvre réalisée durant la période bleue et sombre du maître espagnol. Elle est titrée « La Maternité ».
« Pendant cette période, soutient l’affichette du musée, Picasso travaille sur des sujets mélancoliques dans diverses nuances de bleu vert, comme dans cette mère et son enfant, berçant son fils, les longs bras de la mère l’entourent dans une tendre étreinte. »
Photo ci-dessus : Une autre toile de Vincent Van Gogh que nous avons certainement déjà admirée dans un autre musée. Il s’agit du « Portrait d’Adeline Ravoux, la fille de l’aubergiste », une toile datant de 1890.
Les précisions de l’affichette du musée sont encore très intéressantes : « La jeune Ravoux, âgée de 12 ans, émerge d’un fond dense et expressif de coups de pinceau bleus superposés. Van Gogh a peint l’œuvre seulement un mois avant sa mort. Si le coup de pinceau emphatique et la composition de profil confèrent à Ravoux une certaine dignité, ses traits délicats révèlent sa jeunesse et sa vulnérabilité. »
Photo ci-dessus : De nouveau une toile de Van Gogh. « Paysage enneigé avec Arles en arrière-plan », une œuvre de 1888.
Photo ci-dessus : « Femme assise dans un jardin », une peinture de 1901 d’Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901). L’affichette toujours généreuse en précision nous apprend que le modèle, vu de profil, serait la danseuse Gabrielle, qui apparaît dans d’autres tableaux de l’artiste. Elle est assise dans un jardin de Montmartre, alors un quartier bohème au nord de Paris.
Photo ci-dessus : « Marée haute », un tableau de 1891 réalisé par le peintre néerlandais Jan Toorop (1858-1928). Toorop a représenté un pêcheur qui tire son bateau vers le rivage à travers la marée haute.
Photo ci-dessus : « Portrait d’Hermine Gallia », un portrait en pied de 1904 de l’artiste autrichien Gustav Klimt (1862-1918).
« Le grand peintre viennois a trouvé une clientèle fidèle pour ses portraits parmi les clientes les plus élégantes et les plus éclairées de la ville. Klimt a conçu la robe que porte Hermine Gallia, et la toile dans son ensemble fait écho aux couleurs subtiles et au riche vocabulaire décoratif. »
Nous avons lu sur Internet « qu’Hermine Gallia (1870-1936), née à Hambourg, était l’épouse de Moritz Gallia. Son mari a commencé par diriger l’une des centrales électriques et gazières les plus modernes de l’empire austro-hongrois, avant de devenir actionnaire de nombreuses autres sociétés. Le couple, d’origine juive, appartenait à la classe moyenne aisée de Vienne et affichait un goût prononcé pour l’art et à la culture moderne. »
Photo ci-dessus : En 1908, Henri Matisse (1869-1954) a réalisé le portrait de Greta Moll, une sculpteure, peintre et élève de Matisse. L’affichette précise : « Exécuté vers la fin de la période fauve vibrante et audacieusement colorée de l’artiste, le tableau présente les coups de pinceau abrupts de couleur pure qui caractérisent le style de ce mouvement ».
Photo ci-dessus : Edgar Degas a peint cette toile vers 1886. Il l’a titrée « Hélène Rouart dans le bureau de son père ». « Hélène était la fille de l’ami de Degas, Henri Rouart, riche industriel et collectionneur d’art. Hélène est entourée d’objets de la collection de son père : trois statues égyptiennes dans la vitrine à gauche, une tenture chinoise et, à droite, un tableau de Corot représentant le Castel dell'Ovo de Naples, et un dessin d’une paysanne de Millet. »
Photo ci-dessus : « Le Voilier », une toile de 1875 du peintre français Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). « Les bateaux à rames, les voiliers et les trains à vapeur traversant des ponts étaient les motifs favoris des impressionnistes. Renoir combine ici les trois dans cette scène d’été irisée », mentionne l’affichette du musée.
Photo ci-dessus : Une superbe toile de Thomas Gainsborough (1727-1788) intitulée tout simplement « Madame Siddons ». L’œuvre date de 1785.
« Sarah Siddons (1755-1831), mentionne l’affichette du musée, était l’une des actrices les plus célèbres de son époque, spécialisée dans les rôles tragiques. Elle est représentée ici comme une dame à la mode, portant un chapeau de castor noir aux garnitures élaborées. »
Photo ci-dessus : « Madame Oswald », un tableau peint vers 1763-1764 par Johann Zoffany (1733-1810), un peintre, graveur et portraitiste allemand qui exerça en Angleterre.
Encore une fois les précisions de l’affichette sont particulièrement intéressantes : Mary Ramsay, fille unique d’un marchand de Glasgow vivant en Jamaïque, épousa Richard Oswald en 1750. Leur richesse et leurs biens considérables étaient issus de plantations dans les Amériques et d’un empire commercial qui comprenait des fournitures pour l’armée, des navires et l’esclavage. Zoffany a presque certainement peint Mary dans son atelier de Londres, inventant le paysage derrière elle. »
Photos ci-dessus : Notre deuxième toile de William Turner. Elle est titrée « Quai de Calais : arrivée d’un paquebot anglais ». Elle date de 1803.
« Un paquebot anglais, ou bateau postal, rempli de voyageurs, évite de justesse une collision avec un bateau de pêche français alors qu’il tente d’accoster. Cette image est basée sur l’expérience de Turner d’un débarquement orageux à Calais lors de son premier voyage à l’étranger en 1802. »
Photo ci-dessus : Et pour conclure notre visite, une toile du peintre italien Guido Reni (1575-1642) qui imagine « Lot et ses filles quittant Sodome ». L’œuvre a été réalisée vers 1614-1615.
Photos ci-dessus : De superbes décorations que nous avons admirées aux murs du musée.
À la recherche d’un endroit pour dîner
Nous sortons de la National Gallery à 13 h 15, enchantés par notre visite.
Il est temps de dîner. Céline a prévu que nous dînions au grand magasin de luxe « Fortnum & Mason » situé sur Piccadily Street dans le centre de Londres.
« Fortnum & Mason, dont le siège est situé au 181 Piccadilly Steet, exactement là où il a été établi en 1707 par William Fortnum et Hugh Mason », nous apprend Wikipédia!
Nous entrons. C’est un beau magasin où tous leurs produits sont exposés à la vente. Un endroit idéal pour acheter des souvenirs.
Mais le menu du restaurant affiche des prix exorbitants. À titre d’exemple, un « Fish & Ship » est à 23 £ + taxes et services, soit plus de 50$ en dollars canadiens… pour le repas d’une seule personne!
Nous sortons et arrivons sur Piccadilly Circus. C’est très animé, un peu comme Times Square à New York!
Photos ci-dessus : « Piccadilly Circus était autrefois considérée comme le centre de l’Empire britannique », précise-t-on sur Wikipédia. Il est réputé pour la pléthore d’enseignes lumineuses qui l’entourent.
Sur cette place, où des amuseurs publics sont à présenter leur spectacle de danse, il y a une belle fontaine.
Nos recherches nous apprennent qu’elle se nomme « la fontaine d’Alfred Gilbert ». Elle a été construite pour commémorer le philanthrope et réformateur social Anthony Ashley Cooper (1801-1885), le 7e comte de Shaftesbury », mentionne l’encyclopédie Wikipédia.
Photos ci-dessus : La fontaine de « Piccadilly Circus » est une fontaine octogonale en bronze sur une plate-forme à gradins, surmontée d’un archer ailé en aluminium représentant l’Ange de la Charité Chrétienne. L’ange est communément identifié comme Éros et fut la première statue londonienne à être moulée en aluminium.>
Photo ci-dessus : Un bâtiment traversé par une rue, « Air Street ». Une architecture hors du commun et impressionnante.
Finalement, il est 14 heures lorsque nous entrons au restaurant « 5 Guys ».
Nous y prenons un repas de fast food à l’américaine… au prix d’un repas dans un restaurant étoilé!
Nous sortons à 14 h 30 et revenons sur nos pas pour nous rendre à la National Portrait Gallery.
À suivre…
Au terme de notre dîner, nous revenons sur Trafalgar Square pour visiter la National Portrait Gallery. Nous y verrons une collection de portraits de personnalités britanniques importantes et célèbres sur le plan historique.
« Lorsqu’elle a ouvert ses portes en 1856, mentionne Wikipédia, elle était sans doute la première galerie publique nationale au monde consacrée aux portraits ».
Elle est située tout près de la National Gallery que nous avons visitée en matinée.
Photo ci-dessus : Un buste de James Wolfe (1727-1759), un personnage bien connu au Québec en tant qu’officier qui a mené les troupes britanniques à la victoire sur les « Plaines d’Abraham » à Québec.
Pour lire les autres textes de notre périple ainsi que ceux de notre autre voyage au Royaume-Uni, cliquez sur ce lien : Londres... le la Grande-Bretagne!
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