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Des portraits de personnalités britanniques de tous domaines à la National Portrait Gallery de Londres!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le onzième d’une série de reportages sur un captivant périple qui nous a permis de revoir la ville de Londres et de naviguer de Southampton à La Coruña, découvrant au passage Bruges, le mont Saint-Michel, Saint-Malo, Lorient, La Rochelle, Bordeaux et Bilbao. Une magnifique odyssée réalisée à la toute fin de l’été 2024.

Diana, princesse de Galles, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Londres, Royaume-Uni, vendredi le 6 septembre 2024 - Lors de notre exploration de la National Gallery, nous avons admiré de magnifiques toiles de grands maîtres provenant d’un peu partout en Europe… et nous l’avons grandement apprécié.

Après notre dîner, nous filons vers la National Portrait Gallery… où tout est différent, car c’est à un véritable cours d’histoire en condensé de l’Empire britannique auquel nous sommes soumis.

Fort intéressant par contre, car la Grande-Bretagne étant le pays nous ayant conquis, nous aurons la « chance » d’admirer les portraits de nos conquérants les plus célèbres, pas nécessairement pour les bonnes raisons, mais célèbres quand même, comme Jame Wolf, Jeffery Amherst, lord Durham, etc.

Mais les portraits ne portent pas uniquement sur l’histoire politique du Royaume-Uni, bien qu’une grande partie des œuvres y soient consacrées. Il y a de nombreux portraits fort intéressants de la famille royale, tout comme quelques-uns de scientifiques et de nombreux d’artistes.

Photo ci-dessus : Portrait de « Diana, princesse de Galles », (1961-1997), une œuvre réalisée par le portraitiste anglais Bryan Organ (1935- ). L’affichette du musée mentionne que « Diana a été la pionnière d’une image moderne et rafraîchissante de la famille royale, ce qui l’a rendue populaire… Et son énorme popularité n’a jamais faibli, et ce, même plus de 25 ans après son tragique décès. »

Nous quittons le restaurant à 14 h 30 et prenons la direction de la National Portrait Gallery, un musée qui est situé tout près de la National Gallery que nous avons visité ce matin.

À un jet de pierre de l’édifice de la National Portrait Gallery, il y a un très beau monument. Il s’agit d’un mémorial rendant hommage à Edith Cavell (1865-1915).

Monument Edith Cavell, Londres, Royaume-Uni

Monument Edith Cavell, Londres, Royaume-Uni

Monument Edith Cavell, Londres, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : Un mémorial consacré à Edith Cavell, une réalisation du sculpteur britannique Sir George Frampton (1860-1928).

Le monument affiche un style typiquement moderniste dominé par une statue haute de 3 mètres d’Edith Cavell dans son uniforme d’infirmière.

La statue est sculptée dans du marbre blanc de Carrare et placée debout sur un piédestal en granit gris de Cornouailles! Au sommet du monument, qui au total fait 12 mètres de hauteur, prennent place une sculpture en forme de croix et une statue d’une mère et de son enfant.

L’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend : « Qu’Edith Cavell était une infirmière britannique originaire du Norfolk. Elle était infirmière en chef à l’Institut médical Berkendael de Bruxelles lorsque la Première Guerre mondiale éclata en 1914. »

« En plus de soigner des soldats des deux camps sans distinction, elle aida quelque 200 soldats alliés à s’échapper de la Belgique occupée par les Allemands. Elle fut arrêtée en août 1915, traduite en cour martiale, reconnue coupable de trahison et fusillée par un peloton d’exécution allemand le 12 octobre 1915! »

La National Portrait Gallery
Il est 14 h 45 lorsque nous arrivons à la National Portrait Gallery où l’entrée est gratuite, comme dans presque tous les musées de Londres.

Nous nous rendons au vestiaire où nous laissons nos manteaux et mon sac à dos en contre-partie d’un don de 5 £.

Comme recommandé par les guides de voyages que nous avons consultés lors de la préparation de notre programme de visites, nous grimpons au troisième étage pour amorcer la visite par la période dite « Des Tudor à la reine Victoria », soit des années 1300 à 1850.

« Les Tudor ont régné en Angleterre et en Irlande entre 1485 et 1603 », peut-on lire dès notre entrée au troisième étage.

La dynastie royale des Tudor marque la fin de la guerre civile, qu’a constituée la guerre des Deux-Roses, et couvre le règne de cinq monarques qui ont contribué à faire de l’Angleterre une puissance européenne majeure.

La guerre des Deux-Roses découlait d’un conflit entre les trois branches rivales des Tudor : les Plantagenêt, les Lancaster et les York!

Les cinq monarques de la dynastie des Tudor sont : Henri VII (de 1485 à 1509), Henri VIII (de 1509 à 1547), Edouard VI (de1547 à 1553), Marie 1re (de 1553 à 1558) et Elisabeth 1re (de 1558 à 1603).

Margaret Beaufort, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un portrait de Margaret Beaufort (1443-1509), la comtesse de Richmond et Derby. En 1457, à 13 ans, elle a donné naissance au futur Henri VII, le premier roi de la dynastie des Tudor. Son portrait a été réalisé par le peintre néerlandais Meynnart Wewyck.

« L’affichette du musée précise qu’elle joua un rôle clé dans l’ascension d’Henri au trône, notamment en négociant le mariage de son fils avec Élisabeth d’York. »

Katherine Howard, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Les experts croient que le modèle de ce portrait serait Katherine Howard, la cinquième épouse d’Henri VIll. Le peintre ayant réalisé l’œuvre est également inconnu, mais l’affichette précise que la toile a été peinte d’après un portrait qu’aurait fait de la dame Hans Holbein le Jeune (1497-1543).

Il y a peu de portraits des femmes d’Henri VIII, peut-on lire, car les tableaux ont été détruits après leur assassinat!

Jane Grey, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : L’arrière-petite-fille d’Henri VII, la protestante lady Jane Grey (1537-1554), succéda à Édouard VI selon les derniers vœux de celui-ci… Elle ne régna que neuf jours, avant d’être déposée et plus tard exécutée. D’ailleurs, nous avons admiré ce matin une superbe toile de Paul Delaroche mettant en scène son exécution que nous présentons ci-dessous.

L’exécution de Lady Jane Grey, National Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : « L’exécution de Lady Jane Grey », une peinture de Paul Delaroche (1797-1856) réalisée en 1833 que l'on peut admirer à la National Gallery.

Élisabeth I, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Ce portrait d’Élisabeth I (1533-1603) exprime avec éloquence l’ambition expansionniste de l’Angleterre à la fin du XVIe siècle. Debout sur un globe, Élisabeth s’élève au-dessus des frontières de son royaume alors que des navires naviguent dans toutes les directions depuis la côte anglaise, se lançant dans des voyages de commerce, de piraterie et de colonisation!

L’affichette du musée nous apprend que : « Au moment où le portrait a été peint, le mathématicien Emery Molyneux venait tout juste d’offrir à Élisabeth l’un des premiers globes terrestres fabriqués en Angleterre! »

Élisabeth I, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Comme la toile précédente, ce portrait de la reine Élisabeth I est d’un artiste inconnu. « Il s’agit de l’un des portraits les plus frappants d’Élisabeth I », peut-on lire sur l’affichette. « Sa ressemblance avec son père Henri VIll a été remarquée par les ambassadeurs en visite ».

Nicolas Kratzer, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Portrait de l’astronome allemand Nicolas Kratzer, (1486/7-après 1550)… une toile réalisée par un artiste inconnu d’après un portrait, encore une fois, de Hans Holbein le Jeune. « Kratzer et Holbein, précise l’affichette, étaient des amis proches et ont collaboré à un certain nombre de projets pour Henri VIl. »

Marie Stuart, reine d’Écosse, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un portrait de Marie Stuart (1542-1587), reine d’Écosse, réalisé par un artiste inconnu d’après un portrait de Nicholas Hilliard (1547-1619).

Notre cours intensif d’histoire de l’Angleterre se poursuit :

« Marie Stuart devint reine d’Écosse alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle épousa l’héritier du trône de France, devenant ainsi reine de France en 1559 ».

Comme nous l’avons vu dans plusieurs séries télévisées, elle devint veuve à seulement 18 ans et retourna en Écosse, mais fut forcée d’abdiquer et de fuir en Angleterre en 1568 après que son deuxième mari fut assassiné et qu’elle épousa un homme impliqué dans sa mort.

« En tant qu’arrière-petite-fille d’Henri VII, Marie joua un rôle clé dans les tentatives catholiques de destituer la protestante Élisabeth I et fut incarcérée, sans preuve, pour son action.

Après des années d’emprisonnement, elle fut exécutée lorsque des preuves furent découvertes de son implication dans un complot pour assassiner Élisabeth. »

Robert Devereux, 2e comte d’Essex, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un autre portrait un artiste inconnu! Celui-ci représente Robert Devereux (1565-1601), 2e comte d’Essex, qui a été le dernier favori d’Élisabeth Ire.

Nous arrivons dans une salle intitulée : « Royaume-Uni : création d’une nation 1603-1800 ».

La reine Anne, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un portrait de la reine Anne (1665-1714) réalisé par le peintre portraitiste suédois Michael Dahl (1659-1743). « Anne, nous indique l’affichette, a été la dernière monarque de la dynastie Stuart. Son règne de 1702 à 1714 a été une période de prospérité relative, malgré les guerres en Europe et les luttes de pouvoir entre les factions politiques au sein du gouvernement. »

« La reine Anne, peut-on lire, a présidé à l’Acte d’Union en 1707, réunissant l’Angleterre et l’Écosse en tant que Grande-Bretagne. »

« Sa vie personnelle avec son mari le prince George du Danemark a été marquée par une tragédie implacable. Elle a eu 17 grossesses, mais un seul enfant a survécu au-delà de la petite enfance… pour finalement mourir à 11 ans! »

Marie de Modène, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Marie de Modène (1658-1718), une toile du portraitiste hollandais Willem Wissing (1656-1687).

L’affichette résume la vie et le destin de Marie de Modène comme suit :

« Fille d’un duc italien, Marie devint la seconde épouse de Jacques, duc d’York (futur Jacques II) à l’âge de 15 ans, alors que son nouvel époux avait 40 ans.

Catholique fervente, Marie caressait le rêve de devenir religieuse, mais elle fut persuadée par le pape Clément X de se consacrer plutôt à soutenir le catholicisme en Grande-Bretagne.

La naissance de son fils Jacques François Édouard en 1688 suscita une crainte généralisée d’une succession de monarques catholiques, et conduisit à l’invasion de l’Angleterre par Guillaume d’Orange. Marie s’échappa et vécut le reste de sa vie en exil en France. »

Fanny Burney, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un magnifique portrait! Il représente Fanny Burney (1752-1840), elle qui fut une sensation littéraire à une époque où très peu de femmes publiaient leurs œuvres. Son premier roman, Evelina, parut anonymement en 1778 devint immédiatement un best-seller et lorsque l’identité de son auteur fut finalement révélée, la stupéfaction du public fut immense! Le portrait est du peintre anglais Edward Francisco Burney (1760–1848).

Princesse Sophia, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une sculpture en guise de portrait, celui de la princesse Sophia (1630-1714), électrice de Hanovre en tant qu’épouse du prince-électeur Ernest Auguste. La sculpture en marbre est une œuvre de F.M.R. nous indique l’affichelle du musée… sans que nous ayons pu identifier qui se cache sous ces initiales.

L’affichette ajoute une information très intéressante : « Sophia fut l’héritière présomptive des trônes d’Angleterre et d’Écosse en tant que petite-fille du roi Jacques VI et Ier.

Mais, Sophie mourut moins de deux mois avant de devenir reine de Grande-Bretagne et d’Irlande. Par conséquent, son fils George I succéda à sa cousine germaine, la reine Anne, sur le trône britannique.

Depuis, la succession au trône a été entièrement composée et légalement définie par les descendants légitimes et protestants de Sophie! »

La salle suivante traite de la « Conquête des Amériques et résistance et réforme des radicaux 1780 à 1850 »

Nous éprouvons beaucoup de difficultés à parcourir les salles en ordre chronologique!

James Wolf, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un buste de James Wolfe (1727-1759), un personnage bien connu au Québec en tant qu’officier qui a mené les troupes britanniques à la victoire sur les « Plaines d’Abraham » à Québec. La sculpture est de l’artiste anglais Joseph Wilton (1722-1803).

Fanny Trollope, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Tout petit portrait de la romancière Fanny Trollope (1780-1863), une toile du peintre français Auguste Hervieu (1795-1880)… qui était le précepteur des enfants de la dame. L’écrivaine a défendu les droits civiques dans ses romans et ses récits de voyage.

Benjamin Franklin, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Portrait de l’illustre Américain Benjamin Franklin (1706-1790)… par un artiste inconnu.

L’affichette raconte que « Benjamin Franklin espérait à l’origine “préserver… l’Empire britannique”. »

« Cependant, ajoute-t-on, une visite en Grande-Bretagne pour négocier de meilleures conditions pour les colons américains l’a mis en contact avec des partisans de l’indépendance américaine, notamment Catharine Macaulay (1731‑1791).

Enthousiasmé par ces rencontres, Franklin s’est engagé à devenir un leader de la Révolution américaine.

Ce portrait apparaît depuis longtemps sur le billet américain de 100 dollars. »

Jeffery Amherst, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Portrait du 1er baron de Amherst, Jeffery (1717-1797), une toile du grand peintre anglais Thomas Gainsborough (1727-1798). Amherst fut commandant en chef des forces britanniques en Amérique du Nord. Il a mené une série de batailles et de campagnes pendant la guerre de Sept Ans, y compris l’invasion du Canada en 1760.

Au Québec, de nombreuses références à Amherst ont été effacées de la mémoire collective en raison de la conduite de ce dernier envers les autochtones. Même la rue où j’ai vécu mes premières années à Montréal a changé de nom… pour un nom imprononçable!

Il est surprenant de constater que l’affichette du musée fait mention des inconduites d’un des héros de l’Angleterre.

« Amherst était chargé de gérer la politique envers les peuples autochtones américains, qui, selon lui, étaient une “race perfide de sauvages”. Il a imposé de nouvelles politiques qui ont conduit à la “guerre de Pontiac” de 1763 à 1766, lorsque plusieurs peuples autochtones ont collaboré pour attaquer les avant-postes britanniques à la frontière. »

George Washington, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un autre portrait d’un américain célèbre : George Washington (1732-1799), une toile d’un peintre anonyme qui a basé son œuvre d’après un portrait du peintre américain Gilbert Stuart (1755-1828).

« En tant que commandant en chef de l’armée rebelle, l’affichette précise que George Washington a mené la victoire américaine dans la guerre d’indépendance. Il est devenu le premier président élu des États-Unis d’Amérique en 1789. »

Mary Wollstonecraft, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Portrait de l’écrivaine Mary Wollstonecraft (1759-1797) réalisé par le peintre britannique John Opie (1761-1807). Wollstonecraft fut l’une des fondatrices du féminisme britannique, appelant à l’égalité des droits pour tous.

Colley Cibber, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une sculpture représentant le dramaturge anglais Colley Cibber (1671-1757). L’œuvre, en marbre, est attribuée à Benjamin Rackstrow ou Rackstraw (1720-1772).

Nell Gwyn, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : L’actrice de théâtre Nell Gwyn (1651?-1687), une toile du peintre néerlandais Simon Verelst (1644-1721). Gwyn a été l’une des premières femmes à jouer sur la scène publique. Elle est devenue l’une des actrices comiques les plus célèbres de son époque. À la fin des années 1660, elle est devenue maîtresse du roi Charles II. Ils ont eu deux fils.

Nous descendons au deuxième étage où les œuvres sont plus modernes ayant été réalisées aux XIXe et XXe siècles.

Le titre de la première salle où nous entrons et sans équivoque : « L’Empire où le soleil ne se couche jamais ».

Dame Laura Knight, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un autoportrait de la peintre Laura Knight (1877-1970). Elle pose ici avec le modèle Ella Louise Naper (1886-1972). Knight a été une figure pionnière de l’art britannique. Cet autoportrait est une déclaration audacieuse de son ambition à une époque où les hommes dominaient encore le monde de l’art. Elle s’est représentée en train de peindre un modèle nu, son amie, la céramiste Ella Naper.

Virginia Woolf, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : L’une des écrivaines majeures du XXe siècle, Virginia Woolf (1882-1941). Une toile réalisée par Vanessa Bell (1879-1961), la sœur aînée de Virginia Woolf.

L’affichette mentionne que : « Dans ses romans, Woolf a évité les approches littéraires conventionnelles en matière de structure, d’intrigue et de caractérisation en faveur d’un “flux de conscience”. Elle a exploré les idées de fluidité sexuelle, d’indépendance féminine et de créativité… », elle qui avait été abusée sexuellement, comme sa sœur d’ailleurs, par leur frère.

Robert Louis Stevenson, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : L’écrivain écossais Robert Louis Stevenson (1850-1894), un portrait de Sir William Blake Richmond 1842-1921). Stevenson est surtout connu pour ses romans « L’Île au trésor » (1883) et « L’Étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde » (1886).

La reine Victoria, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Le titre de cette toile est « Le secret de la grandeur de l’Angleterre ». On y voit la reine Victoria (1819-1901) présenter une Bible dans la salle d’audience du château Windsor. La toile est une œuvre du portraitiste britannique Thomas Jones Barker (1813-1882)… qui montre une scène imaginée, basée sur une anecdote des années 1850 à propos de la reine Victoria recevant un ambassadeur africain anonyme.

Encore une fois, l’affichette du musée présente un très intéressant commentaire quant à la méthode utilisée par  la Grande-Bretagne pour devenir si puissante.

« En lui tendant une Bible, la reine Victoria aurait dit : “C’est le secret de la grandeur de l’Angleterre”.

À l’époque victorienne, la “grandeur” était liée à un sens du devoir chrétien. Cela a contribué à justifier le colonialisme britannique comme une mission civilisatrice, soutenant la croyance selon laquelle la conversion religieuse apportait une amélioration mondiale.

Ici, l’homme noir représente probablement “l’Afrique” au sens le plus général, un continent sur lequel la Grande-Bretagne exerçait une énorme influence impériale.

La pose de l’Africain rappelle également les représentations abolitionnistes antérieures d’Africains réduits en esclavage implorant leur liberté, le plaçant ainsi au bas d’une hiérarchie qui favorisait le pouvoir chrétien blanc! »

Lady Colin Campbell, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un magnifique portrait de Gertrude Elizabeth Blood (1857-1911), Lady Colin Campbell, un tableau réalisé par le peintre italien Giovanni Boldini (1842-1931).

L’affichette nous raconte « qu’en 1886, Gertrude Blood s’est retrouvée emportée dans une affaire de divorce notoire lorsqu’elle a accusé son mari, Lord Colin Campbell, d’infidélité et de cruauté. Il l’a à son tour accusée d’adultère.

Aucune des parties n’a été reconnue coupable et aucun divorce n’a été accordé.

Toutefois, avec sa réputation en lambeaux, Gertrude a subvenu à ses besoins en tant que journaliste, critique d’art et rédactrice en chef d’art de “The World”.

Elle a été l’une des premières femmes à occuper un poste de rédaction dans un journal qui ne s’adressait pas uniquement aux lectrices. »

Dame Ethel Smyth, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une sculpture représentant la compositrice Ethel Smyth (1858-1944) réalisée par le sculpteur britannique Gilbert Bayes (1872-1953). Madame Smyth a défendu le mouvement pour le droit de vote des femmes, en composant leur hymne de combat « The March of the Women » et a été emprisonnée pour avoir brisé une fenêtre!

À plusieurs reprises au cours de nos visites de musées à Londres, nous avons lu le mot « Dame » devant le nom de certaines femmes. Ce mot « Dame » est un titre honorifique, l’équivalent féminin de « Sir », dans l’ordre de l’Empire britannique!

Rudyard Kipling, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un bronze de Rudyard Kipling (1865-1936), une œuvre de 1936-1937 de la sculptrice française Ginette Bingguely-Lejeune (1895-1969). Rudyard Kipling était l’un des poètes et écrivains les plus populaires de l’ère victorienne. Parmi ses œuvres figurent « Le Livre de la jungle » (1894).

Le musée ajoute que « Kipling, né de parents britanniques à Mumbai, a écrit des œuvres qui ont été alimentées par son profond attachement à l’Inde tout en étant façonnées par la domination coloniale britannique dans ce pays. »

Henrietta Franklin, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Superbe toile représentant Henrietta Franklin (1866-1964). L’œuvre est de John Singer Sargent (1856-1925), un artiste expatrié américain, considéré comme le « meilleur portraitiste de sa génération » pour ses évocations du luxe de l’époque édouardienne.

L’affichette du musée ajoute : « Née dans une famille juive orthodoxe, Henrietta Franklin était une éducatrice et suffragette britannique.

En 1892, elle a ouvert la première école à Londres basée sur les principes de Charlotte Mason, une réformatrice de l’éducation qui a promu un programme pratique pour tous les enfants.

En tant que militante des droits des femmes, elle a contribué à créer la Ligue juive pour le suffrage des femmes, ouverte aux membres masculins et féminins. »

Sir Winston Churchill, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Portrait de Sir Winston Churchill (1874-1965) à une époque de crise pendant la Première Guerre mondiale. La toile est du peintre portraitiste irlandais Sir William Orpen (1878-1931).

Nous avons pu lire sur l’affichette que « ce portrait de Churchill a été réalisé 25 ans avant qu’il ne guide la Grande-Bretagne vers la victoire en tant que premier ministre lors de la Seconde Guerre mondiale. »

Et que « Churchill a décrit son portrait comme : “Non pas l’image d’un homme”, mais “de l’âme d’un homme”! »

Elizabeth Garrett Anderson, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Elizabeth Garrett Anderson (1836-1917), la première femme britannique à obtenir un diplôme de médecine! Son portrait a été réalisé par John Singer Sargent.

L’affichette du musée nous apprend « qu’Elizabeth Garrett Anderson a, en moins d’une décennie, créé le nouvel hôpital pour femmes afin de former des femmes médecins.

Outre sa vie professionnelle, elle a fait campagne pour le droit de vote des femmes… et est devenue en 1908 la première femme maire d’Angleterre.

Madame Garrett Anderson a insisté pour porter sa simple toge universitaire lors des séances de pose avec Sargent. Elle a ajouté le collier de perles seulement lorsque Sargent l’a suppliée d’égayer sa tenue. »

Charles Darwin, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Le peintre britannique John Collier (1850-1934) a peint ce portrait de Charles Darwin (1809-1882) une année avant la mort de l’auteur de la théorie de l’évolution par sélection naturelle. Cette théorie remettait en cause l’idée que Dieu a créé tous les animaux et toutes les plantes sur Terre. Darwin a présenté sa théorie dans son livre de 1859 « De l’origine des espèces », ce qui a soulevé de nombreuses critiques, notamment de la part des instances religieuses.

Dame Anna Neagle, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Portrait de Dame Anna Neagle (1904-1986), la star du cinéma et du théâtre, une des actrices britanniques les plus populaires des années 1930, 1940 et 1950. Son portrait est une œuvre du peintre américain McClelland Barclay (1891-1943).

Louise Jopling, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Louise Jopling (1843-1933) fut l’une des portraitistes féminines les plus reconnues en Grande-Bretagne au XIXe siècle… à une époque où les praticiens masculins dominaient le monde de l’art. Elle exposa ses œuvres à Londres et à Paris, où elle fut acclamée par la critique. « Ce tableau, mentionne l’affichette, est un “portrait d’amitié”, réalisé par un artiste, Sir John Everett Millais (1829-1896), pour un autre. »

Florence Nightingale, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Buste en bronze de l’infirmière Florence Nightingale (1820-1910), qui est devenue une héroïne nationale pendant la guerre de Crimée (1853-1856). L’œuvre est du sculpteur écossais Sir John Robert Steell (1804-1891).

Nous terminons notre visite dans une salle titrée : « Le démantèlement de l’Empire britannique après 1945 ».

Sur un des murs, nous pouvons lire : « Les sujets de l’Empire britannique sont devenus des sujets britanniques avec l’adoption en 1948 du British Nationality Act. L’immigration fut encouragée et facilitée pour augmenter la population après la guerre. » Les Anglais en paient le prix fort aujourd’hui!

Famille royale 1913, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une toile intitulée « La famille royale au palais de Buckingham », une œuvre réalisée en 1913 par le peintre irlandais Sir John Lavery (1856-1941). On y voit de gauche à droite : le roi George V (1865-1936), la princesse Mary, comtesse de Harewood (1897-1965), le prince Edward, Duc de Windsor et futur roi Édouard VIII (1894-1972) et la reine Mary (1867-1953).

Anna, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Époustouflant. Je croyais sincèrement que c’était une photo. En 2023, Jack Freeman (1994- ) a peint sa compagne Anna au repos avec une tasse de thé vide. L’affichette accompagnant la toile mentionne : « L’artiste capture ici une scène d’intimité domestique. Il introduit différents éléments de texture dans la composition, notamment le pull en maille épaisse, qui contraste avec les mèches de cheveux délicatement peintes qui forment un effet de halo lorsqu’elles s’étalent vers les bords du tableau. »

Conversation à la Royal Lodge, National Portrait Gallery, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une toile intitulée « Conversation à la Royal Lodge » où l’on voit le roi George VI (1895-1952), la reine Elizabeth (1900-2002), la reine mère, la reine Elizabeth II (1926-2022) et de la princesse Margaret (1930-2002) est emblématique de la stabilité et de la sécurité auxquelles beaucoup de personnes aspiraient après la Seconde Guerre mondiale. La toile a été réalisée par le peintre écossais Sir James Gunn (1893-1964).

Nous sortons à 16 h 30!

À suivre…
Après notre intéressant cours d’histoire sur la Grande-Bretagne à la National Portrait Gallery, nous prenons l’autobus pour nous rendre tout à l’est de Londres pour visiter un autre musée, le Tate Britain. Un musée qui présente des œuvres de l’art britannique depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours… donc plusieurs œuvres plus contemporaines!

Madame Johnstone et son fils,  Tate Britain, Londres, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : « Portait de madame Johnstone et de son fils », une œuvre datant de 1775-1780 du peintre britannique George Romney (1734-1802).

Pour lire les autres textes de notre périple ainsi que ceux de notre autre voyage au Royaume-Uni, cliquez sur ce lien : Londres... le la Grande-Bretagne!

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