L’abbaye du Mont-Saint-Michel… Wow! (2e partie)

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 28e d’une série de reportages sur un captivant périple qui nous a permis de revoir la ville de Londres et de naviguer de Southampton à La Coruña, découvrant au passage Bruges, le mont Saint-Michel, Saint-Malo, Lorient, La Rochelle, Bordeaux et Bilbao. Une magnifique odyssée réalisée à la toute fin de l’été 2024.

Mont-Saint-Michel - Le Havre, France, jeudi 12 septembre 2024 - Le titre de notre croisière avec Oceania Cruises est French Fascination, « Fascination française »!

Après un départ de Southampton en Angleterre et un premier arrêt en Belgique, à Bruges, notre bateau, le « Marina », amorce maintenant sa navigation dans la Manche, longeant justement la France, au nord.

Pour notre première escale dans l’Hexagone, le « Marina » s’amarre au port du Havre. Mais nous ne visiterons pas Le Havre, même si nous aurions bien aimé.

Nous avons plutôt acheté une excursion qui nous mènera au Mont-Saint-Michel, un îlot rocheux sur lequel a été construite une magnifique abbaye… que nous rêvons de visiter depuis des lustres.

Nous serons comblés par notre excursion! L’endroit est plus magnifique encore que nous l’avions imaginé.

Qui plus est, nous avons la grande chance d’être d’un groupe de touristes mené par un excellent guide. Il est Français, mais s’adresse à nous en anglais, notre groupe en étant un de la compagnie Oceania Cruises qui n’offre que des excursions en langue anglaise.

Mais, avec un guide français, nous pouvons poser nos questions dans notre langue, même si les réponses seront en anglais, et ce, pour permettre à nos compagnons d’excursion, des anglophones à l’exception de nous et d’une autre Québécoise, de comprendre les explications.

Photo ci-dessus : Des marcheurs profitent de la marée basse dans la baie du Mont-Saint-Michel... pour marcher sur le beau sable!

Nous poursuivons la visite de la magnifique abbaye du Mont-Saint-Michel.

Avant de suivre notre guide à l’intérieur de l’abbaye, je retourne près du mur de pierre du belvédère… où nous sommes suspendus entre ciel et terre! La vue est tout simplement époustouflante.

Photo ci-dessus : Un canal semble avoir été aménagé pour prendre en charge le trop plein d’eau lors des marées hautes.

Photos ci-dessus : L’aire de débarquement des navettes et la route qui mène aux stationnements.

Photo ci-dessus : Vue aérienne de la tour Gabriel… Nous pouvons apercevoir la petite porte étroite qui permettait d’accéder jadis à l'embarcadère de l’abbaye!

Photo ci-dessus : Une grande étendue de sable, à sec pour le moment, mais qui sera envahie par la mer lorsque la marée sera montante!

Soudain, la pluie se met à tomber, notre guide, Alex, met un terme à ses explications à l’extérieur et nous mène à l’intérieur.

Photo ci-dessus : Notre guide pour l’excursion au Mont-Saint-Michel est Français et il se prénomme Alex.

Nous entrons… et traversons la boutique cadeau!

« Cette pièce était le cellier des moines », souligne notre guide. « Elle a été convertie en boutique. »

Photos ci-dessus : Dans une grande salle qui ressemble à une église, une maquette de l’îlot de l’abbaye est exposée. Elle est fascinante.

Puis, nous voici dans l’église abbatiale… elle est le point culminant du Mont-Saint-Michel!

L’église est longue et surtout haute. Elle a une longueur de 70 mètres, une hauteur de 17 mètres au niveau des murs de la nef… et de 25 mètres sous la voûte du chœur. C’est impressionnant.

Photos ci-dessus : L’église abbatiale du Mont-Saint-Michel est construite au sommet du rocher, elle culmine ainsi à 80 mètres de hauteur.

Nous avons lu sur Internet que sa construction est « une prouesse qui a été rendue possible grâce à l’ingéniosité des bâtisseurs du moyen âge, qui ont construit tout autour du rocher quatre cryptes qui soutiennent l’édifice sommital. »

Photo ci-dessus : L’année de la construction de l’église est inscrite dans la pierre d’une colonne : 1860!

De l’église, nous passons au cloître. Un cloître à cette hauteur est tout un exploit!

Photos ci-dessus : Situé au sommet du Mont-Saint-Michel et de l’abbaye, le cloître permettait aux moines de se retrouver dans un espace suspendu entre ciel et terre, ce qui était propice à la méditation… « Ils étaient ainsi plus proches de Dieu, de par la présence de son jardin ouvert sur le ciel », avons-nous lu sur Internet.

Photo ci-dessus : D’une des extrémités du cloître, nous avons une vue imprenable sur d’autres terrasses de l’abbaye et sur la baie!

« Le cloître, mentionne Alex, était le lieu de passage des moines entre l’église abbatiale et le réfectoire! »

Nous passons justement au réfectoire…

« Quatre moines et cinq moniales, des frères et des sœurs des Fraternités monastiques de Jérusalem, assurent une présence religieuse toute l’année. »

« Il fut un temps où il y avait une soixantaine de moines qui vivaient ici, et ce, sur les 400 habitants occupant l’îlot », avance notre guide.

Photos ci-dessus : La salle servant de réfectoire est longue et délimitée de chaque côté par une longue série de colonnes. Le plafond est en bois ressemblant à une base de bateau.

Alex attire notre attention sur une chaire située au milieu d’un des murs de colonnes. « Un lecteur, un moine désigné à tour de rôle, prenait place dans cette chaire et psalmodiait des textes pieux et édifiants… pendant que les autres moines mangeaient en silence. »

« Les moines étaient servis par les plus jeunes, chargés d’aller chercher les plats parvenant au monte-charge relié à la cuisine! »

Photo ci-dessus : La lumière entre dans le réfectoire par des fenêtres aussi étroites que des meurtrières.

Nous descendons un escalier où il y a une sculpture en relief.

Photos ci-dessus : En 1860, le sculpteur français Jean-Baptiste Barré (1804-1877) a créé ce relief montrant l’apparition de l’archange Saint-Michel à l’évêque Aubert en 708… Il lui aurait ordonné de construire un sanctuaire sur l’île. L’artiste-peintre a titré son œuvre « Le Songe de Saint Aubert »!

Nous arrivons dans la « salle des Hôtes ». Elle est longue de 35 mètres avec une double cheminée géante.

Photos ci-dessus : « Cette salle, située sous le réfectoire, a été aménagée au cours de la grande campagne de construction de 1212 à 1229 », souligne notre guide. « Les deux nefs de la salle des Hôtes sont séparées par une file de six fines colonnes, alors que le plafond affiche des voûtes d’ogives magnifiant cet espace qui était voué à la réception des pèlerins les plus dignes. »

Alex, notre guide pour cette excursion continue de nous donner beaucoup d’informations fort intéressantes. « À ce rythme, me chuchote Céline, nous n’aurons pas de temps libre. »

Photo ci-dessus : De l’extérieur, nous pouvons voir la cheminée de la salle des Hôtes.

Puis, nous passons rapidement dans la chapelle Saint-Madeleine, traversons les trois cryptes, celle de Notre-Dame-des-Trente-Cierge, celle des « Gros piliers » et finalement celle de Saint-Martin.

Photos ci-dessus : La crypte des gros piliers porte bien son nom. « Elle a été construite au XVe siècle… à la suite de l’effondrement du chœur roman de l’église abbatiale en 1421! »

Et nous arrivons devant « la grande roue ».

« C’est l’administration pénitentiaire qui installa au XIXe siècle une grande roue. Celle-ci servait à monter et descendre le long du rocher un chariot contenant les victuailles », nous explique Alex.

Photos ci-dessus : Six prisonniers, qui marchaient à la manière d’écureuils, la faisaient tourner, pour monter le chariot contenant la nourriture servant à alimenter les « pensionnaires » de la prison.

Nous entrons dans la chapelle Saint-Étienne. « Il s’agit de l’ancien cloître de l’abbaye romane », nous informe Alex… « C’est pourquoi on nomme aussi l’endroit le “Promenoir des moines”. »

« Cette chapelle fut construite en 1163. Elle fut la chapelle des morts où les corps des religieux étaient exposés dans une grande niche avant leur ensevelissement.

Aujourd’hui, à la place de la niche, on peut désormais admirer une pietà datant du XVe siècle. »

Photo ci-dessus : Une pietà datant du XVe siècle peut être admirée dans la chapelle Saint-Étienne de l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

Photo ci-dessus : Nous avons lu sur le site Internet « lamortdanslart.com » qu’en 1979, lors de la restauration de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, les spécialistes ont découvert un fragment d’un « Dit des trois vifs et des trois morts ». Celui-ci se trouvait dans les ruines de l’ancienne infirmerie, effondrée en 1811, au-dessus de la porte. Il n’en subsiste que les trois morts, peints sur un fond vert clair dans une pose passive.

Étant donné que nous n’avons aucune idée de ce qu’est le « Le Dit des trois Morts et des trois Vifs », nous consultons l’encyclopédie Wikipédia qui nous apprend « qu’il s’agit d’une représentation, sous forme de peinture, de miniature, d’enluminure ou de sculpture, de trois cadavres s’adressant à trois jeunes piétons richement parés, souvent en train de chasser. Ce thème s’est popularisé durant les XIVe et XVe siècles. »

Photos ci-dessus : Le travail de la pierre à l’abbaye du Mont-Saint-Michel est splendide.

Nous sortons. La visite guidée est terminée, nous amorçons, à la suite de notre guide, notre descente pour sortir de l’abbaye!

Photo ci-dessus : Lors de notre descente, nous avons une vue imprenable sur la baie où il y a très peu d’eau pour le moment.

Photo ci-dessus : Nous revoyons également la flèche de l’église abbatiale, elle qui est surmontée de la statue de l’archange Saint-Michel.

Photo ci-dessus : Sur le site de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, la pierre est omniprésente!

Photos ci-dessus : Un autre îlot tout près de l’abbaye et des marcheurs dans la baie.

Il est à 15 h 25 lorsque notre guide nous laisse pour un court temps libre à l’entrée de l’allée principale de l’îlot de l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Il nous suggère, soit le magasinage sur la rue principale ou la promenade sur le chemin de ronde.

Malheureusement, nous n’avons que très peu de temps et nous optons pour tenter d’acheter un souvenir. Nous y allons au pas de course.

Céline achète un foulard avec le dessin du Mont-Saint-Michel.

Photo ci-dessus : Le châle de Céline à l’effigie du Mont-Saint-Michel.

Puis, nous sortons du village.

Photos ci-dessus : J’avoue que j’ai toutes les difficultés au monde à m’arracher à la splendeur des lieux pour reprendre la route vers le stationnement des autocars.

Fin de journée difficile
Finalement, suite aux demandes répétées de Céline, je reprends la route avec elle. Nous marchons jusqu’à l’arrêt d’embarquement de la navette.

Il y a une longue file d’attente et nous décidons de marcher. Une très mauvaise décision!

Le stationnement est très très loin de l’entrée sur l’îlot du Mont-Saint-Michel. Nous marchons rapidement et même parfois nous courons, car il est maintenant 16 heures et il faut être à l’autocar à 16 h 20!

Il y a quatre arrêts pour monter dans la navette entre le Mont-Saint-Michel et le stationnement, mais nous n’y étions jamais au bon moment.

Nous avons certainement marché et couru plus de 3 kilomètres, pour finalement arriver, trempés, à l’autocar à 16 h 31… Nous sommes malheureux, pensant que nous avons retardé le départ du car, mais nous ne sommes pas les derniers!

Il est 16 h 45 lorsque notre chauffeur reprend la route… pour un trajet de près de trois heures.

Nous sommes très heureux de cette belle visite, mais un peu déçus de ne pas avoir eu le temps libre prévu. Nous sommes surtout très malheureux de notre mauvaise décision de revenir à pied!

Il est 19 h 04 lorsque nous arrivons à l’entrée du port du Havre… Mais la route pour rejoindre le bateau est fermée, des policiers en gardent l’accès. Ils informent le chauffeur que la route est fermée pour entretien, et ce, depuis 19 heures, soit depuis 4 minutes!

Saïd, notre chauffeur, doit faire demi-tour et y aller d’un très long détour et même retraverser le pont de Normandie.

Nous descendons de l’autocar et remercions chaleureusement notre guide pour sa prestation franchement de très haute qualité.

Rapidement, dès notre arrivée à notre cabine, nous nous changeons et filons au Terrace Café, le restaurant-buffet du 12e pont.

Il y a foule. Nous éprouvons beaucoup de difficultés à trouver une table à deux et encore plus à être servis lorsque nous trouvons finalement une place.

Le repas s’étire, car tout est très long à cette heure. Nous revenons à notre cabine à 21 h 15… et nous prenons une bonne douche.

Demain, notre bateau fait escale à Saint-Malo… une autre visite dont nous rêvions depuis longtemps.

Pour demain, les météorologues de notre bateau prévoient des averses dispersées, mais aussi de belles périodes de soleil et de ciel bleu. Wow!

À suivre…
Exploration de la magnifique ville de Saint-Malo… celle d’où est partie Jacques Cartier pour découvrir le Québec et le Canada!

Photo ci-dessus : Céline pose devant le chemin de ronde de la ville de Saint-Malo… avec la plage en arrière-plan.

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